Il veut recoller les morceaux Après l'opération d' «assainissement» des mouhafadhas, une commission d'«investiture» aux législatives, installée. En prévision des élections législatives d'avril 2017, qui détermineront l'élection présidentielle de 2019, le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, «pressé par le temps» procède à l'«aménagement» au niveau de plusieurs mouhafadhas, notamment des commissions provisoires de mouhafadhas créées par son prédécesseur, Amar Saâdani. Le gros de cette opération d'assainissement concerne la capitale, dont les sept mouhafedhs qui ont été installés par Abdelaziz Belkhadem. D'ailleurs, l'audition des mouhafedhs d'Alger, où «les appétits sont encore plus voraces» pour les 37 sièges de députés en jeu, se tiendra la semaine prochaine. Dans ce contexte, le patron du FLN a estimé hier qu' «un choix rigoureux s'impose pour le cas de la capitale car il s'agit de la vitrine du parti». D'ores et déjà, en raison du cumul des fonctions, incompatible avec les statuts du parti, le mouhafedh de Bab El Oued a été sommé de choisir entre son poste au bureau politique et celui à la tête de cette mouhafadha. «Puisque ce dernier a opté pour son poste au BP, il sera remplacé incessamment», a indiqué Ould Abbès. Idem pour la mouhafedh de Bordj Ménaïel, en l'occurrence Salima Athmani, qui est également membre du BP. Ainsi, «un autre membre sera nommé prochainement à la tête du bureau de la commission provisoire de ladite mouhafadha», a-t-il fait savoir. Les mêmes raisons liées au cumul de fonctions, sont derrière le remplacement du mouhafedh de Tamanrasset, Mahfoud Guemama, député et occupant en même temps le poste de mouhafedh et membre de bureau politique. Outre le cumul de fonctions, ayant motivé cette opération d'assainissement, Ould Abbès cite d'autres griefs. Certains mouhafedhs ont fait l'objet de retrait de confiance de la part des membres de leur bureau exécutif. A ce propos, le secrétaire général du FLN affirme que «cette opération de réaménagement ne relève pas d'une volonté de sanctionner, il s'agit plutôt du renforcement des bureaux des commissions provisoires, installées à la hâte». Dans d'autres cas, le SG déclare «avoir donné suite aux revendications de la majorité des membres des bureaux de mouhafadhas, où des mouhafedhs ont été vivement contestés». C'est le cas du mouhafedh de Jijel, où sur le PV du bureau de cette mouhafadha envoyé à la direction du parti, il est établi que neuf membres sur 11 contestent son maintien à leur poste. Une contestation similaire a coûté son poste aux mouhafedhs de Aïn Defla, Tébessa, Aïn Témouchent et Oran. Ce dernier à été remplacé par Khelil Mahi, ex-ministre des Relations avec le Parlement. «Ceux de Aïn Témounchent, Tébessa, Aïn Defla, Arzew, ont déjà passé des consignes avec leurs successeurs», a-t-il précisé. Comment combattre la «chkara» et les intrusions lors des prochaines élections? En réponse à cette question, le patron du FLN, annonce envisager non seulement le réaménagement des structures du parti, mais également d'installer une commission «d'investiture aux prochaines élections, qui sera présidée par le secrétaire général et composée de membres du bureau politique, du comité central et des personnalités au-dessus de tout soupçon», a-t-il révélé. A cet effet, «tous les mouhafedhs sont déjà instruits en vue d'envoyer les dossiers de candidatures aux législatives au niveau de cette commission qui se chargera de les étudier», dit-il. «Les postes éligibles ou les première positions sur les listes des candidatures doivent être occupés par des personnes aux critères bien déterminés.» «Les profils, les compétences et les spécificités sociologiques seront pris en compte car les futurs élus seront appelés à légiférer», a-t-il noté. Le secrétaire général du FLN a clôturé, samedi dernier, sa série d'auditions des 113 mouhafedhs. Dans le cadre de sa mission de réconcilier et de réunifier tous les militants et cadres du parti en prévision des élections de 2017, Ould Abbès a rencontré, samedi dernier Abdelkrim Abada, le chef de file des redresseurs. Ce dernier a annoncé son ralliement au parti pour mettre un terme à la crise qui secoue le parti depuis le Xe congrès. Ould Abbès a confié à d'autres dissidents du parti comme l'ancien président de l' APN, Ziari, El Hadi Khaldi, sénateur et ancien ministre de la Formation professionnelle, Rachid Harraoubia, Mohamed Seghir Kara, ancien ministre du Tourisme, l'élaboration des différents dossiers du programme électoral. Par ailleurs, le patron du FLN a reçu hier Arnaud Montebourg, candidat à la primaire de la gauche pour l'élection présidentielle de mai 2017.