La Conférence internationale sur le Proche-Orient de Paris a encore réaffirmé le droit des Palestiniens à un Etat indépendant La communauté internationale, réunie à Paris dans le cadre de la conférence sur la paix au Proche-Orient, organisée à l'initiative de la France, a réaffirmé dimanche son attachement à la solution à deux Etats dans le conflit israélo-palestinien. Dans une déclaration conjointe, rendue publique à l'issue des travaux de la conférence, à laquelle ni les Palestiniens ni les Israéliens n'étaient présents, les représentants de 70 Etat et organisations ont réaffirmé leur attachement à la solution à deux Etats dans le conflit israélo-palestinien, avertissant qu'ils ne reconnaîtront pas les mesures unilatérales» qui pourraient être prises par l'une ou l'autre partie du conflit. La rencontre dune journée, qui s'est tenue à cinq jours de l'investiture du président élu Donald Trump à la Maison-Blanche, a rassemblé 70 représentants de pays et d'organisations internationales, notamment les principaux acteurs internationaux concernés par le conflit, dont le Quartet (Etats-Unis, Union européenne, Russie, que Nations unies), les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, des partenaires arabes, européens, les pays du G20 et autres acteurs intéressés par la paix. Dans une conférence de presse sanctionnant les travaux, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a souligné que toute résolution du conflit «devait se baser sur les frontières de 1967 et les grandes résolutions des Nations unies», qui appellent Israël à se retirer des territoires occupés après la guerre de juin 1967. Les participants ont salué les efforts internationaux pour la paix au Moyen-Orient, notamment l'adoption de la résolution 2334 par le Conseil de sécurité des Nations unies le 23 décembre dernier condamnant clairement la poursuite de la colonisation israélienne et appelant les deux parties en conflit de favoriser les étapes menant à l'instauration des deux Etats. Les participants se sont déclarés «disposés» à déployer les efforts «nécessaires» pour parvenir à la solution des deux Etats et à apporter une contribution «substantielle» aux arrangements visant à «assurer la durabilité d'un accord de paix négocié». «Cela inclut le soutien et le renforcement des mesures prises par les Palestiniens pour exercer leurs responsabilités d'Etat en consolidant leurs institutions et leurs capacités institutionnelles», ont-ils ajouté. Dans la matinée, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a affirmé lors de son intervention que seule la satisfaction des droits du peuple palestinien dans son Etat indépendant peut ouvrir une nouvelle ère pour les peuples de la région du Moyen-Orient. «Dans ce Moyen-Orient plus que jamais parcouru par les ondes négatives de l'extrémisme et du terrorisme, seule la satisfaction des droits nationaux inaliénables du peuple palestinien dans son Etat indépendant, avec al-Qods-Est comme capitale, est de nature à ouvrir une nouvelle ère au bénéfice de tous les peuples de la région», a soutenu le chef de la diplomatie algérienne dans son intervention à la conférence internationale sur le Proche-Orient, qui veut relancer les négociations israélo-palestiniennes. M.Lamamra, qui a eu d'intenses activités en marge de la conférence, a soutenu que la présence collective à Paris de la communauté internationale «se veut un témoignage d'attachement à l'oeuvre de paix à travers la formule des deux Etats vivant côte à côte telle que consacrée par les parties elles-mêmes dans les acquis que leurs négociations ont permis de réaliser sur la voie d'un règlement juste, global et durable au conflit israélo-palestinien». Il a dans ce sens rappelé que le cadre d'un tel règlement est «bien balisé» par les résolutions «pertinentes» des Nations unies, les principes de la Conférence de Madrid sur la paix, notamment l'échange de territoires contre la paix, la feuille de route et les accords conclus par les parties ainsi que par les projections de l'initiative arabe de paix. La solution à deux Etats est, rappelle-t-on, la référence de la majorité de la communauté internationale.