Les deux instances doivent réagir pour éradiquer un phénomène qui cause trop de tort à la discipline. Lundi dernier, la 26e journée du championnat de division 2 a peut-être donné des résultats intéressants sur le terrain mais elle a en plus été marquée par des accusations de corruption qui pourrait amener la LNF et la FAF à réagir. Il y eut d'abord, ces informations en provenance de Sidi Bel Abbès faisant état d'une tentative de la part de l'adversaire, c'est-à-dire l'US Biskra, d'«acheter» certains joueurs locaux. Entendez par là que tout ce que l'on aurait demandé à ces derniers c'est d'éviter de faire des efforts dans le match dans le but évident d'aider l'adversaire à récupérer le gain du match. Il y eut, ensuite, Bejaïa où là les dirigeants de la Jsmb accusèrent une personne d'avoir approché deux de ses joueurs, Amrouche et Dahouche, alors qu'ils étaient au vert dans un hôtel la veille du match contre Mostaganem. Les Béjaouïs ne s'arrêtèrent pas là. Ils ajoutèrent qu'à la mi-temps du match, ils furent approchés par les dirigeants du club adverse pour obtenir d'eux le gain du match ou à tout le moins le match nul. Ces accusations sont appelées à être assumées par ceux qui les ont lancées et il appartiendra à ces derniers d'apporter les preuves de ce qu'ils avancent, mais en la circonstance, il est impossible que la FAF et la LNF restent les bras croisés sans réagir. Voilà deux clubs tout ce qu'il y a de plus respectable, dont les dirigeants portent des accusations d'une extrême gravité. Le moins que pourraient faire les deux instances du football c'est de les entendre. L'absence de réaction de leur part pourrait être interprétée par ceux qui nuisent au football comme un signe d'impuissance. Les fraudeurs et les corrupteurs de tout bord pourraient alors se croire en terrain conquis et faire ce que bon leur semble. Il est vrai que si on venait à prendre le taureau par les cornes et à mettre la justice dans la partie, le risque est grand de voir le football algérien être éclaboussé par un gros scandale. Mais entre ne rien faire pour laisser la gangrène pourrir la vie de notre football et donner un grand coup de pied dans la fourmilière afin de redorer le blason de cette discipline, le choix devrait être vite fait. Pour la seconde solution, bien sûr, si l'on àa un brin d'amour pour ce football si meurtri. Il est possible que les accusations contre les Biskris et les Mostaganémois relèvent de la pure affabulation. Ce n'est pas une raison pour ne pas répondre aux missives de l'Usmba et de la Jsmb. Notons que cette dernière n'a pas attendu pour saisir les tribunaux puisqu'une plainte a été déposée contre la personne qui avait contacté Amrouche et Dehouche. Si la justice suit son cours, l'homme en question devrait être convoqué pour être entendu. Ensuite il sera confronté aux deux joueurs. Il nous semble que la FAF et la LNF devraient prêter main forte à la Jsmb et appuyer son dépôt de plainte en s'associant avec elle. Le président du club béjaoui, M. Boualem Tiab, nous a assuré qu'il attendait de la FAF et de la LNF qu'elles se portent également partie civile «En tout cas nous sommes décidés à aller jusqu'au bout, même si la FAF et la LNF ne veulent pas se joindre à nous», nous a dit M.Tiab. En tout cas, cette histoire ne fait que débuter et il est à espérer qu'elle permettra de s'attaquer à un phénomène qui a fait beaucoup de mal au football algérien. Et il n'est jamais trop tard pour bien faire.