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Le théâtre universitaire algérien s'illustre
CLÔTURE DU FESTIVAL DU THEÂTRE ARABE
Publié dans L'Expression le 21 - 01 - 2017

Le Président de la République a été atttributaire du titre d'honneur qui lui a été décerné par l'Instance arabe du théâtre.
La 9e édition du Festival international du théâtre arabe, lancée à partir d'Oran, a été clôturée jeudi soir dans la capitale du Dahra en présence du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, et celui des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelkader Ouali et les autorités locales. Le baisser de rideau a été sanctionné par la remise des prix aux lauréats des meilleures représentations théâtrales mettant en avant les potentialités des étudiants amateurs de l'art scénique, véritable réservoir qui pourra alimenter le théâtre professionnel en matière de ressources humaines. Après les éliminatoires locales et internationales, les résultats finaux de la compétition ont donné le 2e titre de la compétition du texte théâtral à l'Algérienne Kenza Mebarki qui a présenté son texte intitulé «Djeha digital.» La troisième place est revenue à un autre Algérien, en l'occurrence Omar Ferroudj pour son texte «Un seul Zéro». A travers son oeuvre, Omar Ferroudj met en exergue les nouvelles techniques de l'information tout en mettant en valeur la nécessité du développement de l'imagination et la pensée chez l'enfant. Le deuxième Prix bis est revenu de droit à la Syrie représentée par Mustapha Mohamed Abdelfattah avec son texte «Darine cherche un pays». Le troisième titre bis est revenu à l'Egypte, représentée par Mohammed Moustadjab pour son texte «Photo selfie». Le premier titre de la création théâtrale adulte est revenu à la Jordanie représentée par Hazaâ El Barari. L'Egypte, représentée par Said Hamed Chahata, s'est taillé la deuxième place. La 3e place est revenue à Mahmoud El Talini représentant l'Egypte tandis que la troisième place bis est revenue à la Libye représentée par Abdellah Boussairi. La recherche scientifique théâtrale s'est soldée par l'intronisation du Maroc représenté par Abdelmadjid Dahri, suivi par son compatriote du même pays, Adel Laghrib. Idem pour la troisiéme place qui a été raflée par le Maroc par le biais de Amel Benouis. La 1ere place de la création théâtrale universitaire est revenue aux deux universités algériennes de Mostaganem et Skikda. L'université de Sidi Bel Abbès, représentée par la pièce «Nihayat Ard» s'est taillé la 2e place. La ville des Mille Coupoles d'El Oued a arraché la 3e place en présentant sa piéce «El Kadamantes». En tout, neuf pièces étaient en lice pour briguer les trois premiers Prix auxquels les lauréats ont pris part. Le président de la République a été attributaire d'un titre d'honneur qui lui a été décerné par l'Instance arabe du théâtre.
L'oeuvre de Alloula revisitée
Le secrétaire général de l'Instance arabe du théâtre, Smaïl Abdellah, est, dans son intervention, revenu sur le théâtre algérien, et le rôle joué par les artistes de la wilaya de Mostaganem, s'apprêtant à célébrer le cinquantenaire du Festival du théâtre amateur. Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi est allé droit dans son discours affirmant que «cette édition est exceptionnelle de par la richesse des pièces présentées».
Les participants à la 9e rencontre théâtrale arabe n'ont pas omis d'évoquer l'oeuvre du défunt Alloula. L'académicienne irakienne, Lamis Ammari, en abordant les oeuvres de l'écrivain, comédien et metteur en scène algérien Abdelkader Alloula, a rejeté tout lien de la rupture du théatre arabe. Elle a soutenu qu'«il faut faire rapport avec la vie», car, a-t-elle expliqué, il (Alloula) est mort pour que vive l'Algérie». Cette critique de théâtre, a à son actif plusieurs oeuvres et articles sur le défunt Abdelkader Alloula qu'elle a connu depuis des années. «Alloula est un martyr de la parole et de la position ayant défendu toute sa vie la vérité», a-t-elle indiqué avant d'illustre ses dires par l'expression du défunt: «Si tu trouves sur ton chemin la vérité jetée, reprends-là et conserve-là, tu la trouveras demain.»
La critique d'art irakienne a souligné en affirmant qu'une «telle phrase est devenue un adage célèbre chez les fans et amateurs du 4ème art». «Cet homme qui a consacré sa vie pour défendre les principes et les valeurs nobles n'en a pas bénéficié personnellement, mais a contribué à glorifier l'Algérie qui a surmonté ses crises pour rester debout éternellement», a-t-elle indiqué. Idem pour le chercheur Abdelkrim Ghribi, enseignant des arts dramatiques à l'université de Saida, qui a, lui aussi a traité le thème de la rupture ainsi: «La rupture a mené à l'assassinat de Alloula.» Dans sa communication, le chercheur a abordé plusieurs angles en soulevant la problématique et en situant les facettes de la rupture dans le théâtre d'Alloula, dont plusieurs plans, à commencer par celui d'accorder un intérêt à la classe ouvrière et à la moyenne qu'il considère comme la locomotive de la société. «Alloula a opéré la rupture avec le théâtre de fiction basé sur le divertissement inspiré du théâtre d'Aristote et s'est penché sur le théâtre objectif qui éveille la conscience», a expliqué l'intervenant avant de souligner que «le Brecht arabe croyait en la conscience du peuple, avec qui il s'entretenait comme public intelligent capable de concevoir les choses».
Le secrétaire général de l'Instance arabe du théâtre, Ismail Abdallah, sur sa lancée n'a pas omis de souligner dans sa conférence de presse que «l'édition d'Algérie a été un franc succès sur tous les plans, notamment en ce qui concerne l'organisation parfaite et la richesse et la diversité des programmes et activités». La manifestation arabe a été organisée simultanément à Oran et Mostaganem durant dix jours au lieu de six comme pour les précédentes. «Cette édition a tenu ses promesses et a réussi à concrétiser les objectifs escomptés»,s'est félicité le secrétaire général de l'Instance arabe du théâtre ajoutant qu'«elle a levé la barre haut en termes de qualité». Ce n'est pas tout, l'orateur a rendu un vibrant hommage aux intervenants dans les différentes rencontres-débats ayant marqué la rencontre théâtrale interarabe et ce en mettant en exergue la qualité des conférences organisées lors de cette manifestation et l'affluence du public. Il citera en ce sens des intellectuels, dramaturges et comédiens algériens et étrangers qui ont marqué par leur présence les conférences-débats. Dans un autre registre, l'intervenant, faisant le bilan de la manifestation théâtrale arabe, n'a pas omis de souligner «la différence de qualité des oeuvres théâtrales présentées lors de cette manifestation, notamment en ce qui concerne le plan artistique et intellectuel. Dans ce chapitre bien précis, il a expliqué cela par «le nombre d'oeuvres théâtrales participantes constituant des tentatives de jeunes artistes arabes à soutenir et à enrichir». Le secrétaire général de l'Instance arabe du théâtre a accentué le ton en ce sens en indiquant que «l'objectif du festival est de découvrir des oeuvres de qualité». «Il faut aider les expériences ambitieuses dont nous avons besoin pour présenter de nouveaux modèles», a-t-il plaidé avant d'affirmer que «l'instance encourage les théâtres arabes montants pour les hisser à des niveaux supérieurs».
Les Arabes se sont...entendus!
La censure sévira. L'Instance arabe du théâtre frappera fort en mettant en place des garde-fous devant être pris en compte dans le cadre de toutes les oeuvres théâtrales, notamment celles considérées comme oeuvres audacieuses, dont plusieurs ont été présentées lors de cette édition. Celles-ci ont été considérées avoir porté atteinte à des principes sociaux et au sacré.
Le secrétaire général de l'Instance arabe du théâtre a indiqué qu'une «réflexion sera proposée au niveau de celle-ci pour que la liberté du 4e art ne franchisse plus les lignes rouges».
En plus du programme varié concocté à l'effet d'enrichir le festival du théâtre, les Arabes se sont, à partir d'Oran, entendus pour s'entendre ainsi que pour se faire entendre. Désormais, le théâtre arabe sortira de son confinement régional et arabe pour être projeté dans le monde entier. Un tel projet, portant sur la promotion des oeuvres théatrales arabes, sera mis dans un réseau médiatique électronique. Ledit projet sera concrétisé à partir du mois d'avril de l'année en cours. C'est ce qu'a indiqué le responsable de l'information et de la publication de l'Instance arabe du théâtre, le dramaturge Ghanem Ghanem. Il a expliqué que «le réseau médiatique électronique consacré au théâtre arabe est devenu une réalité». Explicitant un tel chantier, il dira que «parmi les objectifs de ce réseau qui aura une plus grande vitalité et responsabilité, augmenter le volume d'informations sur le théâtre arabe en plusieurs langues, diffuser le savoir théâtral arabe sur Internet, faire connaître plus le théâtre arabe et véhiculer l'événement théâtral à tous les amateurs du 4ème art». Un tel mécanisme d'information électronique contribuera à la promotion des idées, des visions et de la critique théâtrale arabe et des représentations sur vidéo, au point de faire de ce réseau une référence scientifique pour développer le théâtre arabe», a ajouté le responsable d'information et publication à l'Instance arabe du théâtre. «Pour la concrétisation d'un tel chantier, une mini commission sera mise en place pour concevoir les mécanismes et système du futur réseau et faire des propositions», a expliqué Ghanem Ghanem. L'initiative a été prise à partir d'Oran. Pour bien illustrer une telle entente théâtrale, les participants au festival d'Oran ont décidé de la mise en place d'un mécanisme de coordination entre les différents festivals du théâtre arabe. Celui-ci permettra de développer des instruments de travail des Festivals du théâtre arabe, de les pousser vers le professionnalisme, de diversifier les manifestations et les échanges d'expériences.


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