L'incident ayant marqué le Forum africain d'affaires et d'investissement continue à peser sur le Forum des chefs d'entreprise. Attendu depuis plusieurs semaines, notamment au sujet de la restructuration des instances dirigeantes du Forum des chefs d'entreprise, Ali Haddad est sorti de son silence, hier, à l'issue d'une réunion du conseil exécutif de l'organisation qu'il dirige, et mis les points sur les «i». En effet, contrairement au remaniement radical et brutal qui était prévu et attendu par nombre d'observateurs, le patron du FCE a préféré aborder les choses avec sang-froid et ne pas se précipiter dans la prise de décisions. Il a ainsi annoncé la mise en place d'un comité ad hoc qui va prendre en charge la restructuration du forum pour une meilleure efficacité dans sa gestion. Dans ce sens, il a indiqué que la commission ad hoc mise en place rendra son rapport dans un délai d'un mois, suite à quoi des décisions seront prises dans le cadre de l'assemblée générale qui, précise-t-on, se tiendra entre le 30 mars et le 30 avril. Cette démarche de révision de ses méthodes de fonctionnement sonne comme un aveu de l'impact qu'a eu le quiproquo ayant marqué le Forum africain d'affaires et d'investissement, mais Ali Haddad la justifie autrement. Selon lui, il s'agit fondamentalement de revoir la stratégie de fonctionnement car le FCE compte désormais des milliers d'adhérents alors qu'il comptait, à son arrivée, moins de 200. Abordant le cas du limogeage de Tewfik Lerari, patron de la boîte de communication Allégorie qui gère la communication du FCE et qui a organisé le Forum africain d'affaires et d'investissement qui, pour rappel, s'est terminé en queue de poisson, il l'a confirmé. En effet, bien qu'il ait résisté à sa mise à l'écart, le président de Jil FCE ne fait plus désormais partie des dirigeants du FCE, Ali Haddad l'ayant déchargé de la mission lui ayant été dévolue et remplacé par une direction collégiale composée de Hakim Soufi (P-DG de la compagnie d'assurances MacirVie), Mohamed Skander (DG du cabinet de conseil BraveHill), Sami Agli (DG du groupe éponyme) et Mounia Chadi (DG de Lyn Pansements). Invité à commenter les propos du ministre de l'Industrie et des Mines qui a déclaré, il y a quelques jours, que l'ouverture de l'usine de production de tubes (pétrole, gaz et eau) à Oran qui a été confiée au Groupe Etrhb a enregistré des retards, Ali Haddad l'a relativisée ainsi: «Je dis à Bouchouareb qu'un projet pareil nécessite du temps. Nous l'avons financé à 90% sur fonds propres et il s'agit de la plus grande usine du monde, avec une production de 450 000 tonnes par an, sur 25 hectares, dont 12 bâtis. Le produit sortira en février, avec un retard de trois mois. Sur ce genre de projets, ce n'est pas important», a-t-il affirmé.