«Il n'est pas question d'accepter une quelconque candidature qui n'émane pas de la base», affirment, décidés, les militants de ce parti. Cadrant parfaitement avec les instructions du secrétaire général du parti, la base du Front de libération nationale de Béjaïa réaffirme sa ferme détermination à s'opposer à toute tentative de parachutage de candidatures d'en haut. Les différentes réunions qui se sont succédé aussi bien au sein de la mouhafadha de Béjaïa que celle d'Akbou et même lors de l'installation de la commission de wilaya pour le choix des candidatures, le même leitmotiv est revenu. «Il n'est pas question d'accepter une quelconque candidature qui n'émane pas de la base», affirme-t-on à l'unisson. Cela a même été retenu par écrit dans le procès verbal de l'assemblée générale des deux mouhafadhate (Béjaïa- Akbou) sous la supervision du membre du bureau politique Mme Meftali Yamina. Tout comme lors des précédentes réunions, le communiqué numéro deux de Djamel Ould Abbès a constitué la principale base de travail. L'installation de la commission de wilaya, pour le recueil et le choix des candidatures en vue des législatives de 2017 a été une autre opportunité de préciser les intentions de la base en la matière. Sachant l'intérêt de ce rendez-vous important aussi bien pour le parti que pour l'Algérie de manière générale, ainsi que la rude concurrence qui singularisera à coup sûr ce scrutin, il a été question du renforcement et de l'unité des rangs du parti, afin de garder sa place sur l'échiquier politique local dans une région où le FLN n'a pas cessé de gagner du terrain. L'ensemble des coordinateurs des 53 kasmate, s'appuyant sur les rapports de la base, ont insisté pour que l'intérêt du parti et de l'Algérie soit placé au-dessus de tout autre considération. Les candidats, pour les prochaines élections législatives doivent émaner des rangs du parti et plus précisément de vrais militants qui remplissent les conditions politiques et réglementaires. En dépit de toutes ces positions de rejet, la question du parachutage de candidats taraude les esprits des militants et des cadors du FLN à Béjaïa. En dépit des assurances fournies aussi bien par le secrétaire général du parti que par les deux mouhafedhs de Béjaïa à la faveur des différentes réunions de préparation du scrutin, cette problématique qui colle à la peau de l'ex-parti unique inquiète une base militante qui n'a de souci que de propulser ses propres cadres à l'Assemblée populaire nationale, convaincue que eux seuls peuvent transmettre leurs doléances le plus fidèlement possible. «Les scrutins précédents nous ont appris à nous méfier, c'est pourquoi, cette question est remise à chaque fois sur le tapis, une manière à nous de presser la direction nationale et de l'avertir que toute tentative de ce genre ne pourrait que nuire à la cohésion du parti et, par voie de conséquence, influer sur les résultats du scrutin», affirme Fateh, un militant de la première heure. Hicham qui veille sur l'organique du parti confirme cette sentence et surtout le risque de voir une discordance fort pénalisante. Présentement, l'heure est à la collecte des candidatures qui se bousculent au portillon du siège du parti et c'est à la commission installée conformément aux directives de la direction nationale qu'échoit la lourde tâche de choisir la liste du parti. Un choix pour lequel il faudra se concentrer sérieusement. Il débutera après le 31 janvier, date limite de dépôt des dossiers. D'ici là, la base du FLN reste vigilante, comme en témoignent ces incessants va-et-vient à la mouhafadha.