img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P170124-01.jpg" alt=""Vivement septembre" rentre dans sa ville natale" / L'écrivain revient à une telle question et affirme que «j'ai dû prendre pendant de longs mois des notes en vue de le structurer». Le journaliste-écrivain, Akram El Kebir, s'en est sorti en «affrontant» les questionnements fouinants du maître de l'anthropologie, le professeur El Hadj Meliani ou encore ceux des mordus de la littérature comme Fatma Boufenik, Malika Chekaklia, Said Kateb et tant d'autres hommes des lettres et de la critique littéraire qui se sont réunis samedi après-midi dans la libraire «Livres arts et culture», à l'occasion de la vente-dédicace et la présentation par l'auteur de son livre intitulé «Vivement septembre». Akram El Kebir, humble et prolifique dans ses dires, ne s'est pas créé son propre personnage pour vanter ni parler de son livre. Il a tout simplement été direct et spontané dans ses réponses en résumant le fond de sa pensée tout en évoquant les inspirations et les motifs l'ayant poussé à...écrire et se lancer dans la littérature. D'autant que celle-ci, la littérature, lui a ouvert grandes les portes. Akram El Kebir dira d'ailleurs que «ce livre a été écrit rapidement. Sa rédaction ne m'a pas pris du temps». Pour l'écrivain, il ne s'agit-là que d'une petite étape ne nécessitant pas trop d'efforts pour la concrétisation de son oeuvre après avoir traversé auparavant une période marquée plus ou moins par son acharnement insipide et acrimonieux dans la création des événements et personnage devant être engagés dans son ouvrage, la prise de notes. L'écrivain revient à une telle question en affirmant que «j'ai dû prendre pendant de longs mois des notes en vue de le (le livre) structurer». Là est l'essentiel des démêlés du romancier en écrivant son livre et le personnage qu'il crée, lui aussi a son personnage en écrivant également son livre. Il s'agit là de deux livres que nous offre l'écrivain. Le premier est écrit par l'auteur tandis que le deuxième est rédigé par le personnage du premier livre. «Vivement septembre» est l'histoire du désoeuvré Wahid, le personnage de l'oeuvre de Akram El Kebir. Celui-ci, âgé de 37 ans, est un véritable névrosé qui gagne difficilement sa vie à Oran durant les années 2013-2014. Il vit au jour le jour, mais sapé d'un amour à la fois étouffé et miné. D'ailleurs, sa première liaison avec Inès n'a pas trop marché. Et Wahid de prendre le chemin plus ou moins court et facile en marginalisant et s'écartant de la société pour virer brutalement dans une autre vie. Il se livre donc aux tournées à la fois quotidiennes et routinières des bars et bistrots oranais. Cette nouvelle vie de marginal ne l'a pas empêché de lier une nouvelle amitié avec une autre femme, Yasmina. Yasmina est très branchée et assidue de la littérature. Elle vient tout juste d'ouvrir sa librairie dans le centre-ville d'Oran. Dans une métaphore incroyable, Akram El Kebir nous fait découvrir que malgré tout, toutes les lassitudes et tous les vices novices ne peuvent pas être résolument négatifs sur la vie d'un homme qui s'est auto-rejeté de la société en se marginalisant. Yasmina, qui se fait crever les yeux en dévorant, à longueur de journées, des livres entiers, découvre également que son ami Wahid cache des ardeurs incassables et des valeurs d'un artiste doué jusqu'au bout des ongles. Derrière le caractère empreint de son ami névrosé se cache une âme d'un homme créateur. Là, l'auteur fait une articulation sans que le lecteur ne se rende compte qu'il transite d'un chapitre à un autre. Bien au contraire, il se voit pressé et stressé pour voir la suite que réserve Yasmina à son copain. «C'est là l'intérêt du livre», dira l'auteur, Akram El Kebir. Wahid le solitaire se voit poussé par sa copine à faire dans la création littéraire. Elle insiste pour qu'il écrive sinon tout au moins à essayer. Et Wahid, moisi par la nostalgie, a fini par céder et se met à écrire, d'où vivement septembre. «Vivement septembre» est cette oeuvre de ce jeune journaliste-romancier de 32 ans. Sa première sortie a été à l'occasion du Salon international du livre d'Alger, le Sila. L'auteur ne comptait pas poursuivre une si belle aventure littéraire. Il est déjà dans une autre oeuvre qui paraîtra prochainement. C'est ce qu'a révélé, Akram El Kebir en affirmant que «tout ce que je peux dire au sujet de mon prochain livre, est qu'il s'agit aussi d'un roman, mais un peu plus léger que le précédent». Simultanément, Akram El Kebir compte rencontrer ses lecteurs durant le mois en cours. Après donc la librairie «Livres, arts et culture» d'Oran, l'auteur de «Vivement septembre» est attendu pour la journée du 23 janvier dans le Café littéraire au Cdes Ibn Khaldoun. Le 28 janvier, il devra animer une conférence-débat autour de son oeuvre dans le siège de l'association Bel Horizon. L'appétit vient en mangeant. Une telle maxime trouve son terrain d'application chez le jeune romancier qui est de plus en plus tenté par l'écriture théâtrale. Dans une déclaration faite auparavant, il a indiqué que «j'ai déjà écrit deux textes théâtraux que je n'ai jamais publiés «Le tribunal» et «Qui l'eut cru?» J'ai vécu cette expérience pour moi et uniquement pour moi. C'était pour mon propre plaisir. Sinon, il est vrai que je suis de plus en plus tenté par l'écriture théâtrale». Né en 1984 à Oran, Akram el Kebir est journaliste. «Vivement septembre» est son deuxième roman, après «N'achetez pas ce livre, c'est une grosse arnaque», paru en 2005 aux éditions Dar El Gharb. En 2009, il a édité le livre intitulé «Les gens d'Oran» qu'il a diffusé sur la Toile.