“Bientôt finira la peine” est le dernier roman du journaliste, dramaturge et essayiste Bouziane Benachour, paru aux éditions françaises Mon Petit éditeur. Pour présenter son livre et son style d'écriture, l'auteur a été l'invité d'une rencontre-débat au café littéraire initié par l'édition Dar El-Hikma, dimanche dernier au siège de l'Union des écrivains algériens. L'auteur, qui a déjà écrit sept romans, treize pièces théâtrales et trois essais, a pour objectif de laisser une “empreinte” dans la littérature algérienne par son style pour sortir du lot. “J'ai essayé d'écrire différemment, d'ailleurs, dans mon livre, j'ai mélangé deux styles distincts, le genre journalistique (le reportage) et de la littérature”, a-t-il signalé. Puisant son roman de l'actualité, “Bientôt finira la peine” est l'histoire d'un lecteur du coran aveugle qui tombe amoureux de la fille d'un pied-noir, alors, il décide de partir la rejoindre en France en utilisant le moyen clandestin. Il se fait arrêter et se retrouve dans un centre de détention. Le romancier a insisté sur le fait que le genre littéraire utilisé dans son livre est puisé du patrimoine populaire et de la littérature. Un mélange qui donne une sorte de “littérature populaire”. Sur ce point l'auteur souligne qu'il aime le populaire, “ j'ai produit un mélange entre la littérature, les adages et les noms des personnages populaires. Quand j'écris, je ne veux pas ressembler à l'écrivain hongrois, congolais, etc.”, a-t-il souligné. Concernant son style d'écriture, Bouziane Benachour insiste sur le fait qu'il ne fait pas de “l'écriture politique ou factuelle”. Le plus grand intérêt de cet auteur est de faire passer de l'émotion et des sentiments dans ses récits. “Ce qui m'importe est l'histoire de l'homme et de la femme. C'est une histoire d'amour, le plus important pour moi est de véhiculer des sentiments aux lecteurs et c'est l'une de mes plus grandes satisfactions”, a-t-il confié. Et d'ajouter : “Je me suis surtout concentré sur l'écriture dans la relation fusionnelle. J'ai choisi un personnage aveugle pour me rendre la tâche encore plus difficile”. En outre, l'auteur a abordé le sujet de la publication des écrivains algériens à l'étranger, un problème qui persiste malgré l'ouverture de multiples maisons d'éditions. “On me disait il faut éditer en France. Il faut éditer en Algérie, même si la qualité est moins bonne et qu'en écrivant ici, nous ne sommes pas considérés comme des écrivains”, a-t-il annoncé. Par ailleurs, ce café littéraire, inauguré le 20 mars dernier par l'édition Dar El-Hikma dirigé par Ahmed Madi, a vu plusieurs auteurs défiler pour un moment de partage et de débats culturels. Cette initiative a été organisée dans le but de “créer un espace que nous voulons, une tribune dédiée au débat culturel”.