Il s'agit en premier lieu «d'améliorer les conditions de vie de la population». Le département de l'Habitat est sommé d'accélérer la cadence. Car, l'objectif d'un million de logements à réaliser d'ici 2009 est un engagement réaffirmé par le premier magistrat du pays, et inscrit en gras dans son programme complémentaire de soutien à la croissance, tel que présenté jeudi devant les cadres de la nation. Dans son esprit, il s'agit en premier lieu "d'améliorer les conditions de vie de la population" qui doit profiter de près de la moitié de l'enveloppe financière totale, soit de plus de 1 900 milliards de dinars. C'est dans cette optique que l'Etat a consacré 555 milliards de dinars pour la construction d'un million de logements à l'horizon 2009. C'est en somme la suite du grand chantier lancé durant son premier mandat et qui s'est soldé par la construction de 800.000 logements. C'est grâce à cet engagement même qui s'articule sur «l'amélioration des conditions de vie de la population», et la «défense des classes défavorisées» que le président de la République obtient l'adhésion totale de la société à son programme. Toujours dans le même secteur, le planning du président vient s'ajouter, faut-il le préciser, au programme qui porte sur la réalisation de 385.000 logements. Ainsi, l'habitat, le secteur des transports et celui des travaux publics, constituent les grands axes du programme d'aide au soutien à la relance économique 2005-2009. Ils ont bénéficié, de ce fait, d'enveloppes budgétaires des plus considérables. Pour ce qui est du logement, le montant budgétaire accordé à ce secteur est de l'ordre de 555 milliards de dinars. Quant au nombre des unités à réaliser, le chiffre est de 1.010.000 de logements, dont 120.000 logements sociaux locatifs, 80.000 unités s'inscrivant dans le cadre de la formule «location-vente», 215.000 logements participatifs, 275.000 unités sous forme d'aides à la construction de logements ruraux. A ce chiffre, s'ajoute un quota estimé à 175.000 autres unités dans le cadre de la relance du logement promotionnel, mais aussi 145.000 unités relatives à la formule «auto-construction». Le deuxième volet du programme porte sur 1700 milliards de dinars qui seront destinés au développement des infrastructures de base dont 700 milliards pour le secteur des transports, 600 milliards pour les travaux publics et près de 400 milliards de dinars pour l'hydraulique. C'est en sus, les trois autres secteurs d'investissement qui bénéficieront d'une attention particulière de la part de M.Abdelaziz Bouteflika. Les 700 milliards de dinars consacrés au secteur des transports permettront de parachever les grands chantiers en cours et d´en réaliser de nouveaux, dont la modernisation du réseau ferroviaire. Le projet du métro d'Alger qui, en référence au calendrier de mise en oeuvre, devra connaître son achèvement à l'horizon 2008, bénéficiera d'une enveloppe budgétaire destinée à l'achat des équipements et à la réalisation d'études pour son extension. Quant au secteur des travaux publics, qui occupe la seconde place après celui des transports, il bénéficiera, à la faveur de ce programme présidentiel complémentaire, d'un montant global évalué à 600 milliards de DA. Grâce à ce budget, l'on prévoit surtout le parachèvement de beaucoup de projets en cours de réalisation dont l´autoroute Est-Ouest, et la mise en branle d´autres chantiers, dont la construction et la réhabilitation de plus de 15.000 kilomètres de routes. Il y a six ans, après son élection à la tête de l'Etat, M.Abdelaziz Bouteflika y était déterminé. Il le serait aujourd'hui, au terme d'un second mandat et grâce à un programme prometteur, celui censé incarner cette fameuse «remise sur les rails» de toute une nation.