Cette mesure salvatrice qui permettra aux citoyens d'éviter de désagréables déplacements reste tributaire de la publication de la loi sur la signature électronique. Les longues files d'attente aux niveau des APC, c'est bientôt fini! Les documents d'état civil seront prochainement délivrés au bout d'un petit clic! Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a annoncé que les citoyens pourront sans tarder retirer leurs documents d'état civil directement sur Internet. «Le passage à l'administration électronique est une nécessité incontournable pour l'amélioration du service public et le citoyen pourra se faire délivrer ses documents d'état civil par Internet après la publication de la loi sur la signature électronique», a t-il affirmé, jeudi dernier, lors d'une séance de l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales, sur le manque d'effectifs dans les centres de documents biométriques. Avec cette avancée des plus considérables, l'administration publique continue sa modernisation qui vise à «tuer» le fléau de la bureaucratie qui a tant traumatisé les citoyens. A ce propos d'ailleurs, le ministre a rappelé que son département avait mis en place plusieurs supports pour le développement de l'administration électronique, à l'instar du registre d'état civil informatisé qui permet la délivrance des extraits d'actes de naissance, de décès et de mariage auprès de n'importe quelle commune. Après avoir révélé que ce registre était relié à d'autres secteurs, Bedoui a encore fait savoir que le ministère a mis à la disposition des demandeurs de passeport et de carte d'identité nationale biométriques un site electronique permettant d'introduire les informations relatives à ces deux pièces et où sont fixés la date et le lieu d'inscription. «Le citoyen n'aura à se déplacer à la structure concernée que pour la récupération de son document», a-t-il dit. «Une nouvelle application installée sur le site du ministère de l'Intérieur permet aux citoyens de s'enquérir des démarches à entreprendre pour la fourniture de ces dossiers et les doter des coordonnées relatives des différentes structures», a t-il rétorqué. «Toutes ces mesures tendaient à permettre aux citoyens de se faire délivrer leurs documents sans peine et rapidement», a t-il fièrement souligné. Il faut dire que l'informatisation des services de l'état civil a véritablement fait le «bonheur» des Algériens; l'informatisation des services de l'état civil et la création du fichier national des actes de naissance. Alléluia! Avec ces procédures que l'on peut aisément qualifier de miraculeuses, les citoyens n'ont plus besoin de se déplacer sur leurs lieux de naissance pour récupérer leurs actes de naissance numéro12. Depuis n'importe quel service d'état civil, de n'importe quelle APC du pays, ils peuvent retirer leur acte de naissance qui leur est imprimé en quelques minutes. Fini donc les longs déplacements au «bled», très très lointains pour certains citoyens afin de récupérer ces fameux sésames. Cerise sur le gâteau, ces actes de naissance sont valables 10 ans, tout comme le passeport qui a vu sa validité être prolongée de la même durée. L'enquête administrative pour le passeport a été tout simplement supprimée, même chose pour le rendez-vous de dépôt de ce document de voyage qui est délivré en à peine un mois. Le dossier pour le passeport biométrique qui était de la taille du mont Assekrem, a, lui, été très allégé. Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a également supprimé l'obligation de légaliser les copies de documents administratifs originaux dans les Assemblées populaires communales et les daïras. L'obtention du certificat de nationalité est aussi devenu très facile, grâce à la modernisation du secteur de la justice que mène Tayeb Louh en parallèle à celui de l'administration. Il se fait uniquement sur présentation de la carte nationale d'identité au niveau des services de justice du pays. Tout comme le casier judiciaire qui ne prend que cinq minutes pour être délivré à la faveur de la mise en place de la banque nationale centrale des données du casier judiciaire. Ces deux documents peuvent même être retirés sur Internet. Néanmoins, toute cette modernisation est «freinée» par des mentalités qui elles ne veulent pas évoluer. A chaque fois que le gouvernement sort une mesure, elle se heurte à la résistance de bureaucrates entêtés. On cite l'exemple de la carte d'identité biométrique qui est délivrée par le gouvernement algérien mais il a fallu que le ministre«ponde» un communiqué pour que l'administration du même pays qui dépend de la même tutelle accepte ces nouvelles cartes d'identité! Un paradoxe bien de chez nous qu'il faudra vite régler...