Le passeport biométrique peut être demandé et retiré à la commune. Cela est possible depuis hier dans certaines APC de la capitale. L'opération pilote lancée dans la wilaya d'Alger est appelée à s'ériger en pratique courante dans les grandes agglomérations du pays. Bien plus, les personnes handicapées, âgées et les malades peuvent accomplir les formalités d'enrôlement pour l'établissement du passeport biométrique sans se déplacer, à partir de chez eux. Une nouvelle formule d'enrôlement des demandes de ce document de voyage a été aussi présentée, hier, au ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, à Cheraga où il venait d'inaugurer une nouvelle circonscription administrative. Cette nouvelle procédure consiste à faire sa demande de passeport biométrique directement à partir du site internet du ministère de l'Intérieur, à saisir leurs données personnelles et prendre ainsi un rendez-vous. Un texto (SMS) sera envoyé pour confirmer le jour du rendez-vous auprès de la circonscription administrative ou la commune de son choix. Là aussi, la mesure qui sera appliquée dans la wilaya d'Alger s'étendra, ensuite, dans une dizaine de jours, aux autres wilayas et aux consulats algériens. Il s'agit-là de la traduction concrète de la réforme de l'administration qui s'est imposée le défi de se mettre à niveau des exigences modernes en améliorant ses prestations et en modernisant les procédures qui ont longtemps souffert de lourdeurs. Cette facilité offerte aux citoyens de s'affranchir des contraintes administratives qui ont pollué les rapports entre l'administration et les administrés marque une avancée significative du processus de modernisation des services publics qui va de pair avec la lutte contre la bureaucratie. Le processus s'est déjà illustré par l'allègement de la délivrance des documents d'état civil. C'est la dynamique de débureaucratisation qui continue son petit bonhomme de chemin. Beaucoup de mesures ont été prises dans ce sens. Il y a quelques semaines, un projet de décret exécutif a dispensé le citoyen de la présentation des documents d'état civil figurant dans le registre national de l'état civil. En vertu de cette mesure, les administrations publiques ne devraient plus exiger des usagers la présentation de documents tels que les extraits d'acte de naissance, de mariage ou de décès. L'objectif est d'améliorer, d'une part, le service public fort altéré par des prestations de piètre qualité et d'alléger les procédures administratives, d'autre part. L'informatisation de ce genre de documents facilite l'accès à la consultation aux communes, daïras, wilayas ou toute autre administration. A l'occasion de cette rentrée scolaire et universitaire, les usagers ont dû apprécier la teneur de cette nouveauté, puisque la connexion au registre national automatisé devait être assurée dans un premier temps avant de s'étendre aux autres secteurs, aux ministères de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de l'Education nationale ainsi que celui de la Formation professionnelle. Un allègement dans le système de l'administration que les citoyens, souvent confrontés aux files d'attente et ses incommodités, devraient apprécier à sa juste valeur. Avant cela, il y a eu la prolongation de la durée de validité de cinq ans à dix ans de certains documents dont le passeport, la carte nationale d'identité et le permis de conduire. Et la suppression de la procédure de la légalisation. La gestion électronique des documents a aussi facilité la vie en rendant possible le retrait à partir de n'importe commune connectée de la copie intégrale de l'acte de naissance. Comme il est possible de se faire délivrer le casier judiciaire dans n'importe quel tribunal du territoire. Cette débureaucratisation menée tambour battant réconcilie les Algériens avec leur administration et améliore l'image de marque du service public de l'Etat.