Le Maroc veut adhérer à l'Union africaine (UA) pour sortir de l'isolement dans lequel il se trouve au niveau du continent africain ainsi qu'aux Nations unies, en raison de sa politique d'occupation, a affirmé hier à Addis-Abeba le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek. «La demande marocaine d'adhérer à l'Union africaine montre le désarroi dans lequel se trouve ce pays qui est isolé sur la scène internationale en raison de sa politique d'occupation», a déclaré M. Ould Salek lors d'une conférence de presse en marge des réunions préparatoires au Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA, qui se tiendra les 30 et 31 janvier courants dans la capitale éthiopienne. Il a souligné que le Maroc est «le seul pays africain qui ne reconnaît pas les frontières héritées à l'indépendance», en occupant une large partie du territoire sahraoui, rappelant que la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) «est la dernière colonie en Afrique». «La Rasd ne remet pas en cause le droit du Maroc en tant que pays africain à adhérer à l'Union africaine, mais considère, toutefois, que cette admission est en contradiction avec les principes, la vision et l'esprit de l'organisation panafricaine contenus dans l'Acte constitutif de l'Union», a-t-il insisté. Il a poursuivi dans ce contexte que la ratification par le Parlement marocain de l'Acte constitutif, «le met dans l'obligation de se conformer à ce document fondamental qui insiste sur le respect des frontières héritées du colonialisme».