Plus de 32 entreprises présentes à ce conclave ont fait part des problèmes rencontrés sur le chemin de la réalisation des lots qui leur sont confiés. Réunies hier à Béjaïa, les entreprises privées en charge de la réalisation des lots de distribution publiques de gaz se sont montrées très inquiètes quant à la concrétisation des 280 lots attribués à la wilaya de Béjaïa dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014 du projet. Plus de 32 entreprises présentes à ce conclave ont fait part des problèmes rencontrés sur le chemin de la réalisation des lots qui leur sont confiés. Le problème qui revient comme une ritournelle reste celui des paiements. Tous les représentants des entreprises regroupées au sein de l'Association nationale des entreprises d'électricité et de gaz (Aneeg) affirment souffrir dune situation faite de factures impayées, qui s'élèvent rien que pour les entreprises participantes à plus de 1 668,8 milliards de dinars. Nous nous sommes endettées auprès de fournisseurs et nous ne pouvons plus honorer les salaires de nos travailleurs», indique un chef d'entreprise, qui précise que la plupart des projets sont à l'arrêt, à l'instar de nombreuses wilayas du pays, dont certains ont même reçu des ordres d'arrêt des travaux. Selon les conclavistes, «la SDE leur a expliqué que l'Etat n'a pas débloqué les 75% de participation s'agissant d'un programme présidentiel». «Nous nous sommes réunis aujourd'hui pour alerter les pouvoirs publics mais également l'opinion pour leur dire que nous sommes étouffés financièrement et que nous ne pouvons pas continuer ainsi», soutient-on encore. Si le programme relevant du quinquennal 2010-2014 souffre autant, qu'en est-il de celui qui a été attribué, suite à la mobilisation des habitants de la région de Chemini qui, pour rappel, ont maintes fois manifesté leur colère pour avoir été écartés dans les programmes de raccordement de gaz de ville. Il est certainement compromis lui aussi, intervenant en cette période de froid. L'alerte des entreprises d'électricité et de gaz reste annonciatrice de tension et l'opinion publique déjà inquiète des retombées de la crise économique voient filer sous ses yeux le gaz tant attendu. Les hivers froids séviront encore et la bonbonne de gaz sera toujours reine si les pouvoirs publics ne réagissent pas dans les plus brefs délais. C'est la conviction à laquelle sont parvenus hier les conclavistes.