Le ministre de la Communication L'Autorité de régulation de la presse écrite sera installée en 2017 et comportera en son sein une structure d'éthique et de déontologie. La campagne médiatique que mène la presse sportive contre le président de la Fédération nationale de football(FAF), Mohamed Raouraoua, suite à l'élimination de l'Equipe nationale de la CAN dès le premier tour, est la conséquence pure de la passion excessive qu'ont les Algériens pour le football, a estimé hier, le ministre de la Communication Hamid Grine en marge de la conférence qu'a organisée son département à l'Ecole supérieure du journalisme au profit des journalistes. La passion et la raison ne se rencontrent pas malheureusement, a regretté Hamid Grine. «Là où il y a passion, il y a absence de raison», dit-il. «La passion qu'ont les Algériens pour le football a fait qu'il y ait en Algérie 40 millions de sélectionneurs et 40 millions de journalistes», a-t-il ironisé. Le ministre qui s'est dit contre les termes violents et très durs utilisés par certains journalistes, a précisé qu'il n'a pas entendu pour autant des injures ou des insultes à l'égard de Raouraoua. «Effectivement, j'ai assisté à certains débats assez passionnés, mais je n'ai pas entendu des insultes ou des injures», a-t-il indiqué. Mohamed Raouraoua pour Hamid Grine «est assez ouvert et intelligent pour savoir que nous avons une presse comme toutes les autres presses sportives du monde extrêmement dure et parfois excessive». Interrogé en outre s'il a été destinataire d'une plainte de la part de Raouraoua, le premier responsable de la communication a répondu par la négative, en ajoutant que Mohamed Rouraoua «a tout à fait le droit de saisir la justice, s'il se sent touché dans son honneur». Les journalistes doivent savoir, fait observer Grine, «que demander la tête de X ou Y, n'est pas de leur rôle». Mohamed Raouraoua, conclut Grine, a fait tout de même un grand parcours en 2014. Répondant par ailleurs aux questions des journalistes portant sur la couverture des prochaines législatives, le ministre a déclaré que «ce ne sont pas toutes les chaînes privées qui seront autorisées à couvrir les prochaines élections». Ce n'est pas une question d'exclusion, mais il s'agit là de légalité, a-t-il expliqué. «Nous sommes dans la légalité et on ne va pas donner des autorisations à des chaînes de droit étranger», a-t-il tranché, avant de préciser que pour l'instant, «aucune chaîne n'est exclue. Cependant, ajoute Grine, «en tant que ministre du secteur de la communication je ne reconnais pour le moment que cinq chaînes de droit étranger, mais à qui des autorisations ont été données pour travailler», a-t-il nuancé, en faisant savoir qu'une réunion de travail va se tenir aujourd'hui au siège du ministère de la Communication avec la Haute Instance de surveillance des élections pour parler du sujet de «l'expression directe à la radio et à la télévision et sur les différentes modalités de la couverture médiatique lors des prochaines législatives». Cette réunion verra la participation de plusieurs représentants de départements ministériels, a déclaré Grine. Les 50 autres chaînes privées de droit étranger «pourront déposer des dossiers auprès de l'Arav (Autorité de régulation de l'audiovisuel) pour se conformer au cahier des charges». S'agissant de la couverture des médias étrangers de ces élections, le ministre a indiqué qu'«il est encore prématuré de parler du sujet. Il reste encore des mois pour le déroulement des élections». Sur la question relative à la mise en place de l'Autorité de régulation de la presse écrite, Hamid Grine dira que celle-là «sera installée en 2017 et comportera en son sein une structure d'éthique et de déontologie».