Le réalisme des Egyptiens a finalement fait la différence aux dépens d'un adversaire marocain qui a eu le grand mérite de faire étalage sur la très piteuse pelouse de Port-Gentil, d'un football très percutant, et surtout d'un niveau très appréciable. Le duel arabo-africain qui s'est déroulé avant-hier soir à Port-Gentil entre les Pharaons du Nil et les Lions de l'Atlas, aura finalement été fatal pour nos proches voisins maghrébins, devant un authentique Nord-Africain du Moyen-Orient qui a encore su aller à l'essentiel, sous la forme d'un but assassin, marqué contre le cours du jeu. Un but égyptien, signé Kahraba qui venait tout juste de remplacer son coéquipier Karim Hafez, et sur l'un des très rares corners obtenus par les Pharaons du sélectionneur Hector Cuper. Un véritable hold-up qui s'est produit à la 88ème mn de jeu, suite à un ballon cafouillé par la défense marocaine, et surtout au moment même où les Lions de l'Atlas d'Hervé Renard, étaient à deux doigts d'arriver à leurs fins. Il est vrai que tout au long de la seconde période de jeu, et après une première mi-temps très équilibrée au cours de laquelle le jeu s'est souvent déroulé au niveau de la ligne médiane, les Marocains sont revenus sur le terrain, avec la ferme intention de prendre carrément «à la gorge» les Egyptiens, notamment en optant pour un pressing très haut. Un choix tactique qui a d'ailleurs failli porter ses fruits, tant il est vrai que les Lions de l'Atlas qui s'étaient appuyés sur un milieu de terrain «royal», et surtout omniprésent sur tous les ballons, se sont bel et bien procuré un nombre incroyable d'occasions en or. Les Fedjr, Nabil Dirar, et notamment le talentueux milieu offensif Boussoufa, ont réellement donné le tournis à une défense égyptienne aux abois, et au sein de laquelle, la baraka a été vraiment du côté de l'inamovible et très chanceux keeper El Haddari. L'attaquant marocain Bouhaddouz, aura en tout cas, raté à lui seul dans la surface égyptienne, la bagatelle de trois très franches occasions, qui auraient pu changer le sort de ce dernier fratricide duel arabo-maghrébin. Mais les dieux du stade de Port-Gentil avaient visiblement fait le choix de sourire aux Heggazi, Ahmed Hassan, El Mohemmady, et à un certain Mohamed Salah, auteur de deux et uniques actions dangereuses, admirablement sauvées par le jeune et excellent portier marocain Mounir El Kedjaoui. Le réalisme des Egyptiens a finalement fait la différence aux dépens d'un adversaire marocain qui a eu le grand mérite de faire étalage sur la très piteuse pelouse de Port-Gentil, d'un football très percutant, et surtout d'un niveau très appréciable. Le Maroc du sélectionneur Renard a surtout présenté au Gabon un représentant maghrébin de loin supérieur aux Algériens et Tunisiens. Quant à l'Egypte, le septuple détenteur du trophée africain, est bel et bien encore en course, tradition oblige. Il reste cependant aux Pharaons du Nil de présenter un autre visage face aux redoutables Etalons du Burkina Faso car les Egyptiens ont réellement frôlé l'élimination avant-hier à Port-Gentil.