Au niveau de Seddouk, les transporteurs publics de voyageurs se sont mis en grève La wilaya de Béjaïa a été, hier, le théâtre de pas moins de trois actions de protestation. A l'appel du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), plus d'un millier de travailleurs relevant de la Fonction publique ont battu le pavé, du boulevard menant de l'esplanade de la Maison de la culture vers le siège de la wilaya dans une marche ponctuée par une grève paralysant la majorité des établissements publics de la wilaya. La marche s'est ébranlée de la Maison de la culture Taos-Amrouche vers le siège de la wilaya. A travers elle, les travailleurs ont voulu exprimer leur mécontentement et leur colère face aux mesures imposées par la tripartite et le recul du gouvernement sur la retraite proportionnelle. Cette marche a été appuyée par une grève d'une journée au niveau des communes où est implanté le Snapap. Celui-ci, initiateur de cette marche, avance plusieurs revendications, notamment le respect de l'exercice syndical et le droit de grève, la réintégration des syndicalistes licenciés abusivement, l'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs, qui se dégrade de jour en jour, la révision du Code du travail et le retour à la retraite anticipée chèrement acquise par le combat de la classe ouvrière. Devant le siège de la wilaya, les syndicalistes se sont succédé pour exiger «un salaire selon le pouvoir d'achat, la révision du régime indemnitaire, du statut général de la Fonction publique, un poste de travail pour les contractuels et ceux du pré-emploi, la révision du statut particulier, la réintégration des syndicalistes suspendus de leur activité syndicale au niveau des communes d'El Kseur, Ighil Ali, Tazmalt, Tala Hamza, Draâ El Gaïd et les oeuvres universitaires, la régularisation des situations financières et administratives de 159 ouvriers professionnels de l'éducation et enfin un siège pour la coordination de la wilaya. Par ailleurs, les intervenants étaient unanimes à dénoncer «les atteintes aux libertés syndicales enregistrées quotidiennement au niveau national et ce, devant le silence et la complicité des pouvoirs publics, la dégradation du pouvoir d'achat des communaux, la précarité de l'emploi...»; il a été également question du rejet du nouveau Code du travail, la diminution des allocations familiales, la nouvelle définition du Snmg, la loi de finances 2017 et la loi sur la retraite. Par ailleurs, les transporteurs assurant la desserte El Kseur-Amizour ont fermé hier le chemin de wilaya 21 pour exiger des pouvoirs publics sa réhabilitation suite à la dégradation qu'il a subie dans le sillage de la réalisation du mégaprojet de la pénétrante autoroutière de Béjaïa. Nids-de-poule, chaussée totalement défoncée, cet axe routier coûte cher aux opérateurs qui se plaignent d'inconséquences permanentes au niveau de leurs véhicules, rendant leur activité des plus pénalisantes. Même topo au niveau de Seddouk, les transporteurs publics de voyageurs se sont mis en grève pour dénoncer pratiquement les mauvaises conditions d'exercice de leur profession face à la dégradation avancée des axes routiers de la commune.