Le SND prône les mêmes revendications depuis 2001. Le patron de la Centrale syndicale, M.Abdelmadjid Sidi-Saïd recevra demain, au siège de l'Ugta, des représentants du Syndicat national des douanes (SND). Une rencontre qui va tenter de calmer la grogne des travailleurs de l'administration douanière, lesquels s'apprêtent à organiser une grève de deux jours, soit les 26 et 27 avril. Si du côté de l'Ugta, l'on reste peu prolixe, «nous avons rien à dire sur cette question. Le syndicat des douanes est plus apte à parler de ces problèmes dans la mesure où il est en contact direct avec les travailleurs», précise M.Rachid Aït Ali, le chargé de l'information au niveau de ce syndicat, le SND par contre, fonde beaucoup d' espoirs sur Sidi-Saïd. «Nous estimons que le SG de l'Ugta est le mieux placé à même de permettre l'aboutissement de nos reven-dications», déclare à L'Expression M.Kamel Ben Abdellah, membre du secrétariat national. Cela d'autant plus que le directeur de la douane, M.Sid-Ali Lebib, a fait savoir, lors de la rencontre tenue entre les deux parties le 4 avril, que «les problèmes posés dépassent ses prérogatives.» Ce qui est en partie vrai, reconnaît notre interlocuteur. Le SND renvoie donc la balle à Sidi-Saïd, lequel, pour rappel, avait réussi à convaincre les douaniers à geler leur mouvement de grève durant l'année écoulée, promettant pour l'occasion, une prise en charge de leurs doléances. «Mais pendant une année, rien n'a été fait dans ce sens», ajoute M. Kamel Ben Abdellah. En fait, les syndicalistes pointent du doigt l'administration de la Fonction publique qui serait, selon notre source «derrière le blocage que connaît ce dossier». Et ce, en refusant d'appliquer les dispositions du protocole d'accord signé le 4 février 2001 entre la direction de la douane et le SND, malgré les décisions prises par le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia et son prédécesseur Ali Benflis: «C'est quand même très étonnant, l'on est en mesure de s'interroger sur les raisons qui mènent le responsable de la Fonction publique à ne pas appliquer une décision émanant de l'Exécutif». Pour la grève des 26 et 27 de ce mois, le syndicat national des douanes reconduit la même plate-forme de revendications, dans laquelle on retiendra principalement la mise en compétition des postes de responsabilité, l'augmentation des salaires, l'intégration de l'ensemble du corps commun. La décision a été prise à la fin du mois de mars lors de l'assemblée des cadres organisée à Oran. Mercredi, le SND réunira son secrétariat national afin de débattre des résultats de la rencontre avec Sidi-Saïd et enfin décider du maintien ou du gel du mot d'ordre de grève. Sidi-Saïd saura-t-il convaincre le SND de revenir à de meilleurs sentiments?