L'immeuble abritant ce lieu de culture est un R+2 datant d'un siècle. L'unique bibliothèque que compte la ville des Roses, appelée bibliothèque municipale Dahmane-Benachour et située à la place Abane Ramdane risque l'effondrement à tout moment vu la vétusté de la bâtisse et l'absence d'entretien. Dans le rapport d'expertise établi par les services du CTC sud de Blida suite à la demande de l'APC, il est mentionné dans la description sommaire de l'ouvrage que l'immeuble abritant la bibliothèque est un R+2 dépassant un siècle d'existence. Il fait partie d'un ensemble d'immeubles formant un îlot entrant dans le cadre du vieux bâti qui est érigé sur des murs porteurs en pierre d'une épaisseur de 70 cm avec des planchers en bois. «Les désordres relevés se sont manifestés principalement au niveau des planchers des 1er et 2e étages caractérisés par des affaissements par endroits et des décollements du revêtement du carrelage dus aux déformations des éléments des planchers sous l'effet des surcharges non conformes aux prévisions et le vieillissement des matériaux. «D'autres désordres survenus à l'ouvrage consistent en des infiltrations d'eau causées par la défaillance du système d'évacuation par manque d'entretien», lit-on toujours dans le rapport du CTC sud. Il faut dire que la bibliothèque municipale de Blida est un ouvrage comportant des planchers en bois dont le support qui est flexible, est censé en principe recevoir des charges modérées. Néanmoins, la circulation intense dans cette bâtisse et l'augmentation en permanence des archives et documents ont sérieusement affecté les éléments du plancher rendant ainsi les locaux de la bibliothèque impropres à leur destination, ajoutez à cela le vieillissement des matériaux et l'absence d'entretien qui aggravent le phénomène de déformation, ce qui peut provoquer l'effondrement global du plancher. Dans ce sens, les responsables du CTC sud de Blida ont tiré une conclusion dans laquelle il est urgent de prendre les mesures nécessaires afin d'éviter le pire tout en signalant que seul un usage correct et conforme aux prévisions avec un entretien périodique et une maintenance minimale permettront d'assurer la continuité du service de l'ouvrage. Actuellement, la bibliothèque Dahmane-Benachour demeure fermée avec un service minimum assuré au niveau de son RDC, et ce, suite à une décision émanant de l'APC de Blida. Les 2069 usagers inscrits au niveau de cette bibliothèque, dont des lycéens préparant le bac et des universitaires en quête de recherche risquent de perdre leur lieu favori de lecture surtout quand on sait que la bibliothèque municipale de la ville des Roses contient 20.000 titres dans différents domaines et même quelques livres rares. La prise en charge de ce problème devient donc de plus en plus indispensable afin d'éviter les dégâts humains et la perte des titres rares. Le service culturel de l'APC de Blida envisage pour le moment de récupérer le siège de l'Union des sourds et muets de la wilaya de Blida, situé au 40 avenue du colonel Amirouche et qui fait partie de son patrimoine pour abriter le nouveau siège de la bibliothèque municipale. On apprend dans ce cadre que l'APC de Blida, à travers une décision communale datée du 30 décembre 1986 et sous le numéro 2509, a attribué provisoirement ce lieu aux sourds et muets, dans le but de créer une école appropriée pour cette catégorie et ce, en attendant son transfert vers la localité de Ben Achour. Aujourd'hui, l'école des sourds et muets de Ben Achour fonctionne depuis une dizaine d'années, et la bâtisse du 40, avenue du Colonel Amirouche est, selon M. Mezaoui Redouane, président du bureau des activités culturelles de l'APC de Blida, un lieu qui doit être récupéré afin d'abriter le siège de la bibliothèque municipale, surtout que l'union des sourds et muets de la wilaya de Blida, qui y siège actuellement n'apporte rien en matière d'activités et de contribution à ces handicapés. Enfin, la bâtisse 40, avenue du Colonel Lotfi, qui abritait durant l'occupation coloniale la fameuse école d'El Irchad qui a vu sortir beaucoup de révolutionnaires et autres intellectuels, mérite une attention particulière de la part des autorités locales afin de perpétuer d'une manière ou d'une autre son rôle joué dans l'émergence du savoir et dans notre histoire, surtout qu'elle a largement contribué et soutenu notre grande Révolution nationale.