Un bilan riche et pauvre à la fois. La 7ème législature qui arrive au terme de son mandat fait son bilan. L'activité de la chambre basse a été marquée par l'adoption des textes des réformes et de nouvelles prérogatives à la faveur de la révision de la Constitution. Durant la septième législature, une soixantaine de lois ont été votées touchant à différents domaines, à la faveur notamment des réformes politiques initiées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et la nouvelle Constitution. Le bureau de Ould Khelifa estime que cette législature aura connu un bilan «riche», en sus d'une action parlementaire «intense», à travers, entre autres, le vote de nouvelles lois, à l'instar de celles relatives au régime électoral, les finances, l'occupation de hautes fonctions de l'Etat, et le texte relatif à la création de la Haute Instance indépendante de surveillance des élections (Hiise). Concernant les questions orales et écrites, les députés ont déposé 884 questions orales et les membres du gouvernement ont répondu à 400. Les membres du gouvernement ont répondu à 1 480 questions écrites sur un total de 1 811 questions introduites par les députés. A propos des sorties sur le terrain, les représentants des différentes commissions permanentes de l'APN ont effectué plus de 50 visites pour s'enquérir des préoccupations des citoyens, outre l'organisation de plus de 30 journées parlementaires portant sur plusieurs thèmes. Ould Khelifa a relevé que la performance de l'institution législative a été réalisée à la faveur des «profondes réformes» initiées par le président Bouteflika. Parmi ces réformes, il a évoqué, entre autres, l'interdiction du cumul de fonctions et la représentation féminine au sein des assemblées élues, exprimant sa «fierté» quant aux acquis réalisés par la femme dans les différents domaines. Ould Khelifa a souligné que l'APN est «une institution nationale qui n'est contre aucune partie et qui travaille avec toutes les parties», tout en mettant l'accent sur la place de l'opposition. «L'Etat qui dispose d'une opposition forte est considéré comme un Etat fort», a-t-il soutenu. Ould Khelifa a, cependant, déploré «le manque de culture parlementaire», en annonçant, à cet égard, l'organisation de sessions et de rencontres axées autour de la culture parlementaire. Certes, cette législature a été marquée par la révision des textes importants, il n'en demeure pas moins que les députés n'ont pas vraiment contribués à l'enrichissement de ces textes. L'autre point faible de cette législature est l'absence de débat sur les questions d'actualité. Malgré les différents événements qui ont secoué la société, la chambre basse est restée en position de téléspectateur. Celle-ci n'a jamais jugé utile de contribuer à travers un débat à trouver des solutions aux problèmes tels que les événements à Ghardaïa, le gaz de schiste, le kidnapping des enfants etc., ce n'est pas tout. Cette législature n'a jamais connu la mise en place d'une commission d'enquête pour faire la lumière sur les différents événements qui ont marqué le pays durant ces cinq dernières années.