les participants ont prôné le recours au développement durable pour corriger les asymétries du développement. C'est en ces termes que M.Mourad Redjimi, ministre de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière a clos les travaux de l'Euromed 2005 qui aura duré trois jours : c'est un moment particulier que cette cérémonie de clôture commune à la conférence sur «Le financement de la santé et développement économique» et à la première réunion du haut comité de pilotage du projet hôpital virtuel euro-méditerranéen (...). En effet, les recommandations de ce jour portent en elles les éléments constitutifs d'une approche commune et globale, spécifique à l'espace euro-méditerranéen élargi, à même de généraliser l'accès à des soins appropriés, adaptés. Des services de santé performants et acteurs déterminants du processus de développement économique. Donnant ainsi son aval à des recommandations clés auxquelles ont abouti les tables rondes et conférences-débat tenues tout au long de cette rencontre placée sous le haut patronage du président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika. Les recommandations qui mettent toutes l'accent sur la nécessaire diminution des coûts de santé, dans certaines situations de morbidité, tout en adoptant une politique avertie en matière d'investissement sur la santé des citoyens et qui encourage de plus en plus l'accès équitable au médicament générique. Accès qui sera prioritairement soutenu par la création d'une banque de données mondiale où prévaudront les notions d'éthique dans l'échange d'informations et la recherche en matière de médicaments stratégiques. Il y est également question du dépistage des maladies émergentes et réémergentes ainsi que les autres maladies orphelines. Le partenariat sera également le point nodal sur lequel ont convergé toutes les communications, avec son corollaire actuel les nouvelles technologies de l'information qu'il va falloir mettre au service de la médecine et de la santé des populations de la rive sud de la Méditerranée. Ainsi, dans le domaine de l'investissement en santé, les institutions concernées des pays de l'espace euro-méditerranéen élargi doivent oeuvrer à mettre en place un réseau permanent pour l'échange et l'expertise en matière de détermination des priorités, alors que dans le domaine de la rationalisation et de l'optimisation des ressources, les participants ont recommandé la mise en place d'un système de partage des expériences en matière d'évaluation et d'accréditation des services et établissements. Alors que dans le domaine des modes de financement les participants ont estimé que quelle que soit l'approche, ce financement se doit d'être basé sur les principes d'équité et de solidarité. Avec notamment l'installation d'un réseau permanent et partagé pour la collecte de documents et d'échange d'expériences concernant les modes et modèles de financement des systèmes.Au chapitre du droit à la santé est retenu le droit fondamental et inaliénable de la personne humaine à la santé. A ce titre, et au regard des contraintes pouvant être liées au processus de mondialisation, les participants ont recommandé aux autorités sanitaires de veiller à préserver la spécificité de la santé en tant que «produit non marchand». Par conséquent, les normes de santé doivent être appréhendées en dehors des normes d'un marché plus que jamais mondialisé. Les participants, face à l'accroissement des maladies non transmissibles et des pandémies, ont appelé à faciliter l'accès aux médicaments à savoir le générique, dont la fabrication locale est plus que recommandée. L'on invoque le recours au droit international afin que soient ajustées certaines clauses dans le respect de la possibilité donnée aux pays membres de l'OMS d'interpréter l'accord sur les Adpic dans un sens qui préserve le droit à la santé. Entre la santé et la mondialisation, les participants ont donc prôné le recours au développement durable pour corriger les asymétries du développement et la permanence des inégalités, particulièrement la pauvreté. Les participants, nationaux et étrangers, ont en outre vivement recommandé l'instauration de partenariat nationaux et régionaux et même mondiaux entre le Nord et le Sud, tant au niveau de la prévention que des soins, de la recherche et de l'éducation sanitaire. En somme, il est indiqué que les Etats nations doivent préserver leurs prérogatives d'action au service de la santé, la puissance publique demeurant le meilleur garant de l'intérêt général à cet effet.