Les chants bédouins rythmés d'Ouled Naïl et les «ayyay» langoureux laisseront des échos dans le coeur des Tlemcéniens La semaine culturelle qui a été organisée du 2 au 7 avril 2005 par les deux Maisons de la culture de Djelfa et de Tlemcen, a été une réussite pour avoir drainé un public nombreux, intéressé par les manifestations culturelles. La galerie d'art Kairouan (ex-église) a reçu des milliers de visiteurs pour admirer l'artisanat de Djelfa. L'apothéose de cette rencontre entre deux cités millénaires, entre la danse naïlie et la nouba andalouse, a été atteinte à la clôture de la cérémonie de clôture en plein air dans le Mechouar médiéval, ce qui a fait un peu rêver plusieurs Tlemcéniens avides de culture et de dépaysement. Le clou de cette soirée artistique printanière du mercredi 6 avril est le défilé de mode avec une jeune fille de Tlemcen habillée en tunique écarlate naïlie et une Djelfaouia en caftan doré purement tlemcenien. Un spectacle magnifique où deux cultures, l'une bédouine et l'autre citadine, s'entrecroisent et montrent ce que possède l'Algérie comme atouts culturel, touristique et artisanal. La poésie déclamée entre deux chants «ayyay» qui nous rappelle le vieux Khelifi Ahmed et l'improvisation de vers dédiés à Tlemcen, la Grenade africaine, et la beauté de ses sites, était d'une fraîcheur impeccable, dont le message reçu a été exprimé par des youyous stridents qui ont «sorti» les vieilles murailles du XIIe siècle attristées depuis plusieurs décennies de leur léthargie. M.Boudali, directeur de la Maison de la culture de Djelfa, dira: «Nous avons voulu remercier à notre façon la délégation de Tlemcen qui nous a rendu visite la première avec son artisanat, ses orchestres et son savoir-faire». Quant à M.Hakim Miloud, directeur de la culture de la wilaya de Tlemcen, il conclura: «Nous venons d'assister à un mariage culturel entre deux grandes cités qui ont réussi à tisser des relations solides dans tous les domaines: artisanat, musique, poésie, histoire, tourisme». Les chants bédouins rythmés d'Ouled Naïl et les «ayyay» langoureux laisseront des échos dans le coeur des Tlemcéniens qui ont admiré et applaudi les jeunes de Djelfa qui ont marqué leur séjour dans la perle du Maghreb.