Cette somme faramineuse a été dépensée, durant l'année 2016, dans des stages d'une durée oscillant entre 15 et 30 jours, a indiqué Ahmed Tessa, recteur de l'université «Mouloud Mammeri» de Tizi Ouzou qui était jeudi l'invité du forum hebdomadaire de Radio Tizi Ouzou. Le même responsable a précisé, concernant le même sujet, que le budget attribué par l'Etat au chapitre des stages à l'étranger a été dépensé sans retenue. Durant la seule année 2016, 575 enseignants ont bénéficié de 1100 euros chacun, ce qui donne un chiffre global de plus de 632 500 euros! L'orateur a indiqué que cette situation ne peut plus durer. Il est temps de mettre un terme à ce «gaspillage», selon le responsable de l'université de Tizi Ouzou. Celle-ci semble vivre une situation toute particulière, selon Ahmed Tessa, qui cite d'autres anomalies. L'université de Tizi Ouzou ne consommait jusque-là que 16% du budget qui lui était alloué. Il a indiqué que cette défaillance est l'une des conséquences du fait qu'une partie des services de l'université Mouloud Mammeri ne fonctionne plus depuis longtemps. Il a donné l'exemple du service de la sous-direction des activités culturelles. Parmi les autres difficultés que vit la même université, son premier responsable a cité les 1 700 étudiants dépourvus aussi bien de bourses que de chambres. Le recteur a ajouté qu'à sa récente arrivée à la tête de l'université, la situation était peu reluisante et il est en train d'apporter progressivement des solutions aux problèmes restés en suspens. En guise de solutions, le recteur a précisé que l'université peut créer une dynamique qui lui permettrait d'engranger des recettes hors budget grâce à ses prestations de service et ses produits de recherche. «L'université a les outils pour obtenir des recettes financières hors budget en organisant entre autres, des formations, des concours et en vendant ses travaux de recherche aux entités économiques. Le cadre juridique pour ce faire existe», a souligné Ahmed Tessa. Ce dernier a indiqué qu'il est impératif que l'université ait une ouverture sur son environnement socio-économique: pour atteindre cet objectif, l'université doit faire du marketing et proposer son produit de recherche au secteur économique local «dans le cadre d'un partenariat avec les entités économiques qui s'effectuera au titre d'une relation gagnant-gagnant qui devrait profiter aux deux parties». Ahmed Tessa a estimé que l'université doit effectuer un travail d'information et de sensibilisation en direction des chefs d'entreprise et des associations patronales, les écouter et recenser leurs attentes. Prochainement, des portes ouvertes sur les laboratoires de recherches de l'université de Tizi Ouzou auront lieu, selon l'orateur. Leur objectif: vulgariser et promouvoir les différents travaux réalisés au niveau de l'université. Cette dernière a relancé la convention signée avec le Forum des chefs d'entreprise (FCE) en la détaillant davantage.