La ministre a reconnu l'absence des statistiques sur le nombre d'enfants abandonnés en se contentant d'avancer celui des enfants pris en charge par les centres d'accueil et qui est de 1237 enfants. Il n'y a pas de chiffre exact. Les enfants nés hors mariage en Algérie ne sont pas recensés. Interpellée sur cette question, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, a reconnu l'absence de chiffre global. Contrairement au député du Front de la justice et du développement qui a avancé que 700 enfants sont nés chaque année hors mariage, Mounia Meslem n'a ni confirmé ni infirmé. La ministre, qui s'exprimait lors d'une séance consacrée aux questions orales tenue jeudi dernier à l'APN, s'est contentée d'avancer que le nombre d'enfants dans les structures d'accueil à travers les 41 wilayas était de 1237 enfants jusqu'à novembre dernier. «Ces centres leur apportent une aide psychologique, sociale et éducative dans le cadre de la politique de l'action sociale et de la solidarité nationale comme le prévoit la Constitution», a-t-elle dit. suivant de près ce dossier, la ministre a avancé que «363 mères biologiques ont décidé de ne pas abandonner leurs enfants en 2016». «Je tiens personnellement à suivre le dossier de près pour assurer aide et assistance sociale à ces mères célibataires et tenter de les réintégrer dans la société», a-t-elle fait savoir. L'hôte des députés a soutenu que le phénomène des mères célibataires était la responsabilité de toute la société. Elle a saisi l'occasion, pour appeler les acteurs concernés «à contribuer à aider les mères célibataires en situation sociale difficile», d'autant, at-elle ajouté que «la plupart d'entre elles ont contracté un mariage coutumier ou sont victimes de violence ou de problèmes familiaux et sociaux». «La mosquée, les médias et les associations doivent tous s'impliquer pour sensibiliser davantage la société sur ce phénomène», a-t-elle soutenu. Mme Meslem a rappelé, en outre, l'étude de terrain réalisée par le secteur de la Solidarité nationale, en coordination avec le fonds des Nations unies pour la population (Fnuap) sur la violence infligée aux adolescentes, couronnée par un plan d'action national annoncé en juin 2016. Le plan en question renferme des programmes pédagogiques et autres de prévention contre la violence sexuelle, ainsi que des programmes de soutien à la formation visant à optimiser les potentialités des spécialistes. Détaillant le contenu de ce programme, elle a affirmé que des rencontres de sensibilisation sur le Code pénal y sont également prévues, en sus de la consécration d'espaces de dialogue, d'écoute et d'orientation pour la réinsertion sociale de toutes les catégories vulnérables et les victimes de violence, les mères célibataires en particulier. A cet effet, la ministre a mis en avant l'importance d'intensifier l'action de sensibilisation de proximité et d'encourager la culture de dialogue et le discours religieux modéré.