A chaque approche de la saison estivale et comme chaque année, le problème de la pénurie d'eau potable revient toujours au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou. En dépit de fortes chutes de pluie qu'a connues la région, le manque de ce liquide précieux commence à se ressentir avec acuité à travers la quasi-totalité des localités de la Grande Kabylie. En effet, à Tigzirt par exemple, ou dans les communes limitrophes, la pénurie d'eau potable constitue d'ores et déjà la véritable préoccupation de la population. Cela sans parler surtout des villages, où l'eau est servie une fois par semaine. Pis encore, plusieurs agglomérations de la Kabylie maritime ont, à longueur d'année, soif. On cite, entre autres, Taksebt, Taourirt Yarbach, Tiguertalla, dans la commune rurale d'Iflissen, où les robinets sont souvent à sec. «Aucune goutte n'a coulé des robinets depuis longtemps. On est en train de vivre un véritable calvaire», déplore un citoyen de cette localité. Devant cet état de fait, les habitants de ce patelin sont contraints de faire le parcours du combattant pour chercher cette denrée rare ou parfois se trouvent obligés de débourser 1000 DA pour la location d'une citerne tractable. La raison du manque d'eau potable dans ces régions est liée, dit-on, à la vétusté des conduites d'alimentation surtout lorsqu'on sait que le réseau d'AEP traverse des villages raccordés. Même topo à Boudjima, où les citoyens ne savent plus où donner la tête. L'eau est absente des robinets depuis longtemps. La population fait des mains et des pieds pour s'approvisionner dans les puits que les possesseurs mettent à la disposition des nécessiteux. Enfin, une chose est sûre, si dans peu de temps, le problème n'est pas résolu, les populations de la Kabylie maritime risquent de vivre, encore une fois, une saison estivale sans eau.