Le mouvement de contestation des étudiants en médecine dentaire va prendre de l'ampleur dans les prochains jours. Cette tendance apparaît dans la nouvelle structuration des collectifs des facultés de toutes les universités au niveau national. C'est avant-hier en effet que les représentants des étudiants ont tenu une réunion de leur coordination nationale au niveau de la Faculté de médecine de l'université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. L'assemblée avait pour ordre du jour justement des suites à donner à leur mouvement enclenché depuis plusieurs semaines. D'emblée, il apparaît que les étudiants mécontents ont, d'un commun accord, décidé de prolonger leur mouvement de grève dans des délais illimités. La décision a été prise à l'unanimité tout en excluant, selon leurs représentants, toute action de rue. En tout cas, ce genre d'action n'est pas au menu de la coordination qui s'en tient à l'arrêt des cours dans la Faculté de médecine. La réunion d'avant-hier a également été l'occasion pour l'actualisation de la plate-forme de revendications devenue caduque avec l'arrivée d'étudiants des autres facultés qui ont rejoint la coordination. D'ailleurs, la réunion aurait eu pour ordre du jour la position des départements de la même faculté à l'université d'Alger et de Tlemcen par rapport au mouvement de protestation enclenché. Au sujet de la plate-forme de revendications, les étudiants réclament entre autres l'augmentation de la bourse universitaire pour les étudiants du cycle clinique. Parallèlement à ce point très important pour le cursus des étudiants, le document fait état de la nécessité de l'application stricte des programmes théorique et pratique élaborés par le comité pédagogique national. Ces derniers n'ont également pas omis de mettre en évidence leur demande de suivre leurs stages au sein des cinq services au cours de leur internat ainsi que l'augmentation du nombre de postes réservés au résidanat et l'ouverture de nouvelles spécialités. Parmi ces revendications estudiantines figurent aussi d'autres relatives à la situation professionnelle des praticiens une fois sur le terrain à l'instar de la demande d'application des engagements pris par le gouvernement en 2011 et l'attribution de la catégorie 16 au docteur en médecine dentaire. En fait, le problème de cette faculté ne date pas de cette année universitaire. Bien au contraire, les étudiants rappellent que le ministère de la tutelle a pris des engagements déjà en 2011. Des promesses qui restent jusqu'à présent lettre morte. C'est également l'une des causes de la montée de la colère actuelle qui couve parmi les étudiants de cette faculté à travers tout le territoire national. Par ailleurs, il convient de signaler que les étudiants travaillent, selon leurs affirmations, dans des conditions qui laissent à désirer. Le matériel utilisé dans les laboratoires n'est pas conforme aux réalités du terrain. Un fait qui se répercute inéluctablement sur la qualité des formations et de leurs diplômes. Enfin, notons que les étudiants qui ont déjà recouru aux actions de rue comme la marche, hier, ne comptent pas en rééditer. Cependant, la pression sera maintenue sur les responsables par un arrêt total des cours jusqu'à la satisfaction des revendications contenues dans leur plate-forme. Le mouvement de contestation n'est en effet pas près de s'essouffler car d'autres facultés se joignent de jour en jour au mouvement.