Malgré les alliances contractées, les partis islamistes se retrouvent sans représentation dans plusieurs wilayas du pays Alors que les partis islamistes ont opté pour des fusions afin de renforcer leurs chances et échapper à la contrainte de la loi, ces derniers se retrouvent devant le fait accompli. Les islamistes ne sont pas au bout de leur peine. Les alliances contractées entre eux sont loin de régler les problèmes de participation aux législatives. Ces derniers trouvent des difficultés pour répondre aux exigences de la loi électorale. L'article 73 du Code électoral qui exige au moins 4% des suffrages lors des précédentes échéances pour l'admission du dossier de candidature, reste toujours un souci pour eux. Malgré les alliances contractées, les partis islamistes se retrouvent sans représentation dans plusieurs wilayas du pays. C'est le cas du mouvement Ennahda qui s'est allié avec le parti El-Adala et El-Binaa. «Nous avons des problèmes dans sept ou huit wilayas où nous n'avons pas d'élus», a soutenu Youcef Khababa, du mouvement Ennahda. Contacté par nos soins, ce dernier déplore l'absence des résultats des législatives de 2012 qui leur permettent d'identifier le taux de représentativité dans chaque wilaya. Selon lui, le département de l'intérieur n'a pas répondu à leur requête pour mettre à leur disponibilité les résultats. «On a publié uniquement le nombre de députés pour chaque parti», a-t-il soutenu en précisant que cela n'est pas suffisant. Malgré que le département de l'intérieur leur a accordé la possibilité de déposer des listes électorales avec le même score obtenu dans le cadre de l'alliance de l'Algérie verte, il n'en demeure pas moins qu'ils se retrouvent dans l'embarras. Le Mouvement de la société pour la paix n'y a pas échappé. Le MSP rencontre la même difficulté. Contacté par nos soins, Naâmane Laouer, a reconnu l'absence de représentativité dans certaines wilayas. «Nous allons recourir à la collecte des signatures pour pouvoir déposer des listes électorales», a-t-il affirmé dans une déclaration à notre journal. L'article 73 du projet de loi relatif au régime électoral stipule que «sont retenues les listes de candidature aux Assemblées populaires communales et de wilaya des partis ayant obtenu au moins 4% des suffrages exprimés dans la circonscription électorale de candidature ou des partis comptant au moins 10 élus dans les Assemblées populaires locales de la wilaya concernée». Faute des deux exigences, la loi stipule la collecte de signatures auprès de 50 électeurs pour chaque siège pour les élections locales, 250 électeurs pour les législatives. Ce qui n'est pas une chose facile. Ils ont jusqu'au 5 mars pour déposer les listes électorales. Ainsi, les partis se livrent à une véritable bataille sur le terrain. La chasse à la collecte des signatures promet un casse-tête chinois. Alors que les partis islamistes ont opté pour des fusions afin de renforcer leurs chances et échapper entre autres à la contrainte de la loi, ces derniers se retrouvent devant le fait accompli. Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a préféré lâcher l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) et conclure une fusion avec le Front du changement de Abdelmadjid Menacera. Le mouvement Ennahda, a, quant à lui, opté pour une alliance avec le Front de la justice et du développement (FJD) et le mouvement El-Binaa. Dans les deux nouvelles alliances, les partis ont opté pour l'élaboration des listes communes pour les prochaines législatives. Or, si ces partis rencontrent des difficultés, qu'en est-il pour les petits partis qui font cavalier seul? Participer aux élections prochaines est un véritable défi pour eux. Il faut reconnaître que la classe politique a vivement rejeté les dispositions de la loi électorale en particulier les articles 73 et 94 lors des débats à l'APN en accusant l'administration de vouloir étouffer les petits partis. A l'exception des partis majoritaires FLN et RND, la plupart des formations politiques n'ont pas franchi le seuil des 4% lors des législatives de 2012. Ces derniers vont s'appuyer sur le nombre des élus ou recourir à la collecte des signatures pour pouvoir confectionner des listes à travers les 48 wilayas du pays.