emmanuel Macron a rencontré le patronat algérien La France et ses entreprises devraient contribuer à la diversification de l'économie algérienne. Le candidat du mouvement «En marche» à l'élection présidentielle française de l'année en cours, Emmanuel Macron, a indiqué hier, à Alger à l'issue de sa rencontre avec le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb que «le renforcement de la relation algéro- française passe par une série de partenariats multiculturels renforcés, un partenariat diplomatique et sécuritaire, académique, culturel, linguistique, éducatif et, également, par un partenariat économique». «Nous avons envisagé l'importance des dossiers relatifs aux énergies renouvelables, en particulier le solaire dans lequel beaucoup d'appels d'offres vont être passés, et également de la volonté qui est la nôtre de renforcer ce partenariat par les infrastructures et l'échange des talents», a-t-il poursuivi. Il a aussi estimé que des pistes de coopération étaient possibles dans les domaines des infrastructures et de la construction, de la logistique et de l'industrie agroalimentaire. Il a également rencontré le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Ali Haddad à l'hôtel El Aurassi. Il a souligné à la presse au terme de cet entretien que «la France et ses entreprises devraient contribuer à la diversification de l'économie algérienne». Evoquant le numérique, il a relevé «l'existence d'un partenariat extrêmement vif en Algérie, deuxième marché francophone au monde après la France». Il a mis en exergue la possibilité de la création de «géants numériques grâce à une coopération algéro-française». Il a soutenu qu' «une part importante de la coopération repose aussi sur l'énergie», en considérant que «l'Algérie avait la vocation et la possibilité d'être le premier fournisseur d'énergie solaire au monde». Il a fait savoir que «lors de sa rencontre avec Ali Haddad, les deux parties se sont entretenues sur la capacité à développer l'entrepreneuriat avec un environnement d'affaires stable et ouvert, conjugué à une mobilité géographique entre les deux pays qui permettra d'atteindre ces objectifs économiques». Ce partenariat algéro-français, selon lui, «sera important à la fois pour l'Algérie en vue de diversifier son économie, et pour les entreprises françaises qui en profiteront pour développer leur vivacité». Pour lui, ce partenariat «est également important dans le cadre d'une stratégie africaine que les deux pays doivent partager». «L'Algérie étant, le premier pays d'Afrique et celui qui a vocation à travailler avec l'ensemble des pays du continent à travers, notamment, la mise en place de la route transsaharienne et la stratégie du pays en termes d'infrastructures de transport et énergétiques», a-t-il poursuivi. A ce propos, Ali Haddad a indiqué que «le développement de ce partenariat gagnant-gagnant doit absolument passer par l'axe Paris-Alger-Johannesburg, l'Afrique étant le marché de demain». «Les entreprises algériennes ont besoin du savoir-faire, de la technologie et de la formation françaises», a-t-il estimé. Par ailleurs, Macron a déposé une couronne de fleurs sur la tombe du célèbre comédien, natif d'Alger et inhumé dans le cimetière israélite de Saint-Eugène après son décès le 11 février 2015 à l'âge de 89 ans. «C'est une décision très forte d'être revenu ici et de dire qu'indépendamment des vicissitudes de l'histoire il y a des fidélités», a-t-il ajouté. Il a d'abord déposé une gerbe de fleurs au Monument des martyrs. Il a ensuite visité la basilique Notre-Dame d'Afrique, récemment rénovée.