Djamel doit du fric à Amor Larouci qui perd son sang-froid, oublie de déposer plainte et se fait justice. Les articles de loi pleuvent... Maîtres Malaoui et Fetnaci étaient arrivés très tôt jeudi dernier au Palais de justice, en vue d'assister trois accusés de séquestration, de violation de domicile, de vol à main armée et menaces avec violences. Les deux conseils étaient arrivés tôt en vue de coordonner leur boulot afin de sauver ce qui peut l'être pour les frères Larouci et Bennour. Les trois accusés dont deux agents de l'ordre, risquent très gros car les faits sont très graves. De véritables opérations «coup de poing» à main armée ont été menées à l'encontre des citoyens dont une vieille connaissance Saâdi qui a «fait» dans la charrette à légumes avec Amor Larouci, cet ancien de la terminale scientifique qui a atterri dans le commerce informel, lequel l'a mené droit vers l'impensable: «le banditisme». Le président du tribunal criminel d'Alger a usé de patience pour essayer d'accorder les violons des agresseurs et des victimes. La 1ère victime était une vieille connaissance d'Amor Larouci qui a reconnu faire du «business» avec Bennour le policier (moteurs voitures etc.) sans aller jusqu'au bout de ce qu'attendait le trio de juges et les deux jurés tout comme le jeune Boudraâ, le P.G. qui devait se faire une idée sur le réquisitoire, surtout depuis que le premier accusé entendu évoque une histoire où il était victime d'une escroquerie de la part de Djamel qui se trouvait chez chikha Fatma, une tenancière à Zéralda où il est nettement apparu, et selon les propres déclarations d'Amor Larouci, que c'est à la suite d'une histoire de transaction qu'est née une autre historie d'échappatoire de Djamel A. qui a vu Amor et son frère Salah le policier, menacer l'indélicat Djamel de le menotter et de le présenter au poste de police. «A la vue des menottes, il a supplié mon frère Salah de ne pas procéder ainsi d'ouvrir son tiroir où il y a seize mille DA en guise d'acompte sur la dette», a récité l'accusé Amor qui ne se rendait pas compte que son frangin, l'agent, n'a pas informé ses supérieurs de cette opération de règlements de compte personnel. Et alors? avait formé Boualem Bekiri, le président qui n'a pas accepté la situation qui a vu Amor jouer à Zorro et Mustapha le policier à Harry l'inspecteur, arme à feu à la main. «Je n'étais qu'un intermédiaire dans toute cette malheureuse histoire» s'est lamenté Amor. Ce dernier avait d'ailleurs un comportement plus que normal. Il avait un riche vocabulaire et donnait l'impression de relire une «chronique judiciaire» avec une chute heureuse. Ce n'était pas l'avis du tribunal criminel dont le président avait relu un passage du PV du juge d'instruction qui évoquait le fait que Salah le frère d'Amor avait été chargé de surveiller l'indélicat Djamel El Fermach. Comme attendu, la version de Salah le policier-frangin d'Amor est la même. Il est donc inutile d'y revenir longuement sauf pour reprendre l'accusé qui a affirmé qu'il n'était pas en uniforme, ni armé, qu'il n'a jamais menacé quiconque: «Ce que je peux vous dire, c'est lorsque je suis arrivé, j'ai vu Bennour, Djamel, Amor, debout, les menottes aux poings et une discussion autour du décompte des seize mille dinars que venait de remettre Djamel El Fermech», souligne l'accusé n°2 qui a laissé sa place à la barre à Mustapha Bennour qui se trouve très mal à l'aise, car cette historie de gilet commence par l'enfoncer. L'unique témoin du drame n'a pas réussi à éclairer le tribunal criminel qui avait pris acte des demandes du PG. Après délibération, Bennour écope de douze ans de réclusion criminelle, Larouci Amor de sept et son frère Salah a été acquitté , lavé de toute grave accusation. On retiendra que le rapt n'a été retenu que contre Bennour qui avait avec lui la victime menottée un bon bout de temps et l'enlèvement pour Amor qui regrettera à vie d'avoir voulu acquérir un moteur pour un copain, comme quoi, un intermédiaire, ça peut coûter cher.