Le RND a grandi Le parti de Ahmed Ouyahia, choisit de fêter cet anniversaire à la Maison du peuple, où fut assassiné le SG de la Centrale syndicale, Abdelhak Benhamouda en 1997. Le Rassemblement national démocratique (RND) célèbre aujourd'hui le 20e anniversaire de sa création. Ce 20e anniversaire intervient à la veille d'une conjoncture électorale, que le parti veut saisir comme une opportunité de rebondir après une éclipse faite d'une crise interne avec toutes ses conséquences sur le poids du parti au niveau des institutions de l'Etat et l'échiquier politique national Après avoir été la première force politique à sa création en 1997, le RND a connu des hauts et des bas mais sans pour autant perdre de sa verve. Du parti «bébé moustache» qu'il était au lendemain de sa création dans une conjoncture difficile que traversait alors le pays, le RND a grandi et a aujourd'hui 20 ans. Une période faite d'une présence régulière dans les institutions de l'Etat à travers ses hommes et femmes sur lesquels le pays peut compter. Après avoir été la première force du pays, le RND s'est vu dépassé par l'ex-parti unique le FLN à partir de l'année 2002. Ce parti a connu des crises et des hommes, qui ont fait de lui aujourd'hui un parti d'Etat capable avec ces cadres et ses militants de diriger le pays. Le retour de Ahmed Ouyahia à ses commandes a redonné beaucoup d'espoir à la base militante même si certaines réticences demeurent vivaces. Aujourd'hui, le parti de Ahmed Ouyahia, le secrétaire général du RND, choisit de fêter cet anniversaire à la Maison du peuple, au siège de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) où fut assassiné le SG de la Centrale syndicale, Abdelhak Benhamouda en 1997. Une manière de rendre hommage à celui qui fut le promoteur de la création du cadre rassembleur des nationalistes et les républicains contre le terrorisme qui menaçait l'Etat algérien dans ses fondements. Aux premières élections législatives auxquelles il prenait part pour la première fois, le RND s'en sort avec une victoire écrasante laissant à la marge le Front de Libération nationale. D'une position de première force politique, le RND a reculé pour constituer depuis 2002 la deuxième force politique en Algérie. Avec le retour de Ahmed Ouyahia, le Rassemblement national démocratique ambitionne de renouer avec sa première place. Son secrétaire général Ahmed Ouyahia qui venait de reprendre les commandes du RND, écartant ses détracteurs et sauvant le parti de l'implosion, dirigera l'«alliance présidentielle» en 2005 avec l'ex-Hamas, aujourd'hui Mouvement de la société pour la paix et l'ancien parti unique, le Front de Libération nationale, avant de démissionner en janvier 2013. Mais le RND est resté le même avec des changements au niveau de sa direction. Il compte en son sein une majorité de hauts fonctionnaires de l'Etat et de l'administration. Dirigé par Benbaïbeche à sa création, puis l'actuel secrétaire général et non moins directeur de cabinet de la présidence. Abdelakader Bensalah en deviendra secrétaire général à partir de 2013, d'abord par intérim, ensuite élu. Ouyahia opère son retour. Il est le dernier secrétaire général du RND avec toutefois une opposition qui ne lui laisse aucun répit. Des opposants à Ahmed Ouyahia chargent toujours le premier responsable du parti, qui est revenu aux commandes après avoir été forcé à la démission. La guerre entre le secrétaire général du RND et un groupe de dissidents remonte à 2012. Le mouvement de contestation avait été déclenché après les dernières législatives qui avaient vu plusieurs figures du parti écartées des listes électorales. Les prochaines échéances étant proches, les frondeurs du RND semblent manoeuvrer pour se placer lors de ce rendez-vous décisif qui précède la présidentielle de 2019. Régnant d'une main de fer sur le parti depuis son retour, Ahmed Ouyahia minimise l'impact de leur action.