Makhloufi et Bouraâda seule satisfaction algérienne de l'année 2016 Le ministre de la Jeunesse et des Sports a estimé que le protocole d'accord signé par les clubs professionnels de football et la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas) fixant l'assiette et le taux de cotisation, devrait diminuer la pression sur les deux parties. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, a défendu jeudi à Alger le bilan de son secteur le qualifiant de «positif» malgré «quelques imperfections».Répondant à une question orale à l'occasion d'une séance plénière du Conseil de la nation relative au «recul du sport national», Ould Ali a complètement rejeté cette approche.«L'Algérie a pris part à plus de 179 manifestations sportives durant l'année passée. Les athlètes et clubs algériens ont récolté 249 médailles d'or, 274 argent et 22 bronze», s'est-il félicité. Le ministre a mis l'accent sur les «deux médailles de bronze mondiales en boxe et lutte et surtout les deux médailles d'argent lors des JO-2016 à Rio». En revanche Ould Ali a reconnu que plusieurs objectifs n'ont pas été atteints et qu'une évaluation était en cours. «Nous avons demandé à plusieurs présidents et à des membres de fédérations sportives de se retirer et de ne pas postuler à de nouveaux mandats olympiques», a-t-il dit. D'autre part, le ministre de la Jeunesse et des Sports, a estimé dans sa réponse à une seconde question orale que le protocole d'accord signé par les clubs professionnels de football et la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas) fixant l'assiette et le taux de cotisation, devrait diminuer la pression sur les deux parties. Un sénateur a souligné que les trois quarts des salaires des joueurs et entraîneurs des clubs professionnels sont hors imposition. Le ministre a d'abord rappelé que l'argent alloué aux clubs fait partie des mesures prises par le président de la République pour accompagner le passage au professionnalisme. «Parmi ces mesures aussi, la fixation de l'assiette imposable sachant que de 2011 à 2015, cette question n'a pas été tranchée et les clubs n'ont pas pu s'acquitter des cotisations antérieures envers la direction des impôts, ce qui a causé un cumul des dettes», a dit le ministre. Le protocole d'accord a été signé le 21 décembre dernier par le directeur général de la Cnas, Tidjani Hassan Heddam et le président de la Ligue de football professionnel, Mahfoud Kerbadj, en présence du président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, ainsi que des présidents et représentants des 38 clubs professionnels. En vertu de ce protocole d'accord, le staff technique sportif, médical et joueurs des clubs professionnels de football bénéficieront des avantages en matière de protection sociale en application du décret exécutif 16-152 du 23 mai 2016 qui fixe l'assiette de cotisation à 15 fois le Snmg (270.000 DA). Le taux de cotisation des clubs a été fixé à 34,5% (9% pour les joueurs et 26% à la charge des clubs), en plus d'un taux de 0,5% représentant la quote-part du Fonds national de péréquation des oeuvres sociales. Le président de la FAF avait remis un chèque de 320 millions de dinars à la Cnas, représentant les arriérés des clubs professionnels avant l'année 2016. «La direction de la sécurité sociale va récupérer son argent et cette situation de blocage qui dure depuis l'année 2011 a connu ainsi un heureux dénouement. Le plus grand perdant avant l'accord était la Cnas. Cela diminuera la pression sur les deux parties», a conclu le ministre de la Jeunesse et des Sports. Les personnes déclarées inéligibles le sont pour un mandat Le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, a indiqué, jeudi à Alger, que les présidents et membres des Fédérations sportives nationales déclarés inéligibles le sont pour le seul mandat olympique 2017-2020. Jusqu'à maintenant, les présidents sortants et membres des bureaux exécutifs des fédérations de judo, cyclisme, basket-ball et tir sportif ont été déclarés inéligibles et d'autres sont sur la liste. «C'est une inéligibilité pour le prochain mandat (2017-2020). Peut-être que la mesure sera reconduite pour le futur, ce sera du cas par cas», a déclaré El Hadi Ould Ali lors d'un point de presse tenu à la fin des questions orales au Conseil de la nation.Par ailleurs, le premier responsable du secteur a insisté sur l'obligation faite aux dirigeants des Fédérations nationales qui n'ont pas atteint leurs objectifs de se retirer de la gestion sportive. «Nous avons mis en place des critères d'évaluation qui va se faire sur toutes les fédérations. On a entamé une démarche et on va la poursuivre jusqu'au bout. Tous les bilans des fédérations passeront au crible et on sera intransigeant dans notre analyse. Les instances qui ont échoué dans leurs missions peuvent partir et doivent le faire», a déclaré El Hadi Ould Ali. Plusieurs fédérations sportives attendent le quitus de la tutelle pour tenir leurs assemblées générales électives et leurs différents bilans sont au niveau des services concernés du MJS qui devront décider si oui ou non ces bilans sont acceptés. «Normalement, quand j'échoue dans la mission dont j'ai été chargé, je ne peux que partir et c'est ce qu'on a demandé de faire aux présidents et membres des bureaux exécutifs des fédérations sportives qui ont des bilans négatifs», a indiqué le ministre.Le processus d'évaluation et de renouvellement des fédérations sportives nationales est défini par la loi, dit-il, à travers «la présentation des bilans moraux et financiers qui permettront aux services concernés de la tutelle d'apporter une évaluation, correcte et juste, des résultats, d'autant plus que les fédérations ont bénéficié des moyens nécessaires pour leur fonctionnement, mis en place par l'Etat».