L'Ugta est un bataillon constitué de 2,1 millions d'adhérents, ce sont 900.000 travailleurs élus. C'est dans un contexte économique et social très particuliers que l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) célébrera cette année les festivités officielles du 61e anniversaire de sa création coïncidant avec le 24 février. Partenaire social incontournable, affranchi de tutelle politique, l'Ugta est un poids lourd du syndicalisme en Algérie. Il effraie rien qu'en bombant le torse. L'Ugta est un bataillon constitué de 2,1 millions d'adhérents cartés, l'Ugta ce sont aussi les 900.000 travailleurs élus à travers le territoire national. Au plan international, l'Ugta fait partie de six organisations en passant par l'Organisation internationale du travail et la Confédération internationale des syndicats, sans compter les organisations africaine et arabe. Ces chiffres éloquents et cette solide présence à l'étranger, font que la Centrale syndicale est aujourd'hui l'organisation la plus puissante, la plus structurée et la plus stable du pays. Une véritable machine qui carbure à plein régime pour produire de la stabilité dans un environnement national et régional électrisés. La Centrale syndicale qui fête aujourd'hui ses 61 ans n'a pas pris une seule ride, quand il s'agit de défendre les acquis des travailleurs. C'est sur le terrain de la lutte et au bout d'âpres batailles syndicales qu'elle a arraché ses galons. Ces batailles sont menées avec l'art et la manière, insufflant une nouvelle façon de faire du syndicalisme: arracher des acquis sans pour autant remettre en cause la stabilité du pays. Le caractère réaliste et constructif de ses propositions et sa réelle représentativité dans le monde du travail justifient amplement cette prééminence. Si elle ne récuse nullement l'idée d'une ouverture, elle souhaite et demande cependant que cette dernière s'effectue de manière graduelle, ordonnée et surtout conforme à l'intérêt bien compris des parties. Ainsi, tout au long de ces dernières années, l'Organisation syndicale a réussi à préserver les droits des travailleurs dans les domaines des salaires, de la garantie de leurs droits, lorsqu'ils sont en chômage et la sauvegarde des emplois au sein des entreprises, grâce à des négociations bipartites ou tripartites au niveau national, sectoriel ou des entreprises. Les services de sécurité en première ligne.De ce point de vue, l'Ugta apparaît comme un acteur incontournable pour avoir arraché des acquis sociaux indéniables aux travailleurs. En plus du contexte, la célébration intervient à 72 heures de la tenue de la tripartite, un rendez-vous capital qui se déroulera cette année à Oran. L'investissement et le partenariat public-privé seront également un dossier sur la table des débats et l'Ugta pèsera de tout son poids dans les négociations avec le gouvernement. qui aura fort à faire à la Centrale syndicale qui certes, s'est distinguée par son silence dans ce bouillonnement social et surtout face à de nombreux syndicats qui sont montés au front pour dénoncer la mise en application de certaines décisions de la loi de finances 2017, jugées antisociales. «Nous ne voulons pas rajouter de la confusion à une situation déjà fragile, mais soyez sûrs que nous serons intransigeants, quand il s'agit de défendre les acquis des travailleurs», a indiqué un membre de la direction de l'Ugta. Plusieurs dossiers seront ainsi à l'étude, à savoir l'établissement définitif de la liste des métiers pénibles, les questions de l'investissement et l'emploi, le nouveau modèle économique et le pacte social entre l'Ugta et le gouvernement.