Le peuple n'aspire qu'à la paix et la fraternité «Il nous incombe aujourd'hui de garantir l'avenir de notre économie et le développement de notre pays et de ne pas prêter attention aux thèses dogmatiques et discours pessimistes», a insisté le chef de l'Etat. Le président Bouteflika s'inquiète pour le pouvoir d'achat des Algériens. Il a profité des festivités du double anniversaire du 24 Février, marquant la création de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) et la nationalisation des hydrocarbures pour instruire le gouvernement de préserver le pouvoir d'achat des Algériens. «L'Etat se doit d'apporter davantage d'harmonie entre son attachement à préserver le pouvoir d'achat des travailleurs et la prise en charge de la couche démunie, d'une part, et la régulation du marché et la protection des consommateurs de la spéculation, de l'érosion de leurs revenus et de la dégradation de leur niveau de vie, d'autre part», a soutenu le chef de l'Etat dans un message lu en son nom par le conseiller à la présidence de la République, Mohamed Ali Boughazi «L'Algérie demeurera le pays de la fierté et de la dignité pour tous ses enfants, un pays garantissant le droit à une vie décente à l'ensemble des citoyens et citoyennes, un pays attaché à la protection des droits de ses travailleuses et travailleurs et de ses retraités, un pays soucieux de la préservation de l'avenir de ses générations montantes», a affirmé encore le président Bouteflika pour rassurer le peuple algérien. Dans ce sens, il a appelé à la poursuite et à l'accélération de l'exécution des programmes nationaux de réformes. L'hommage aux travailleurs «En effet, l'Etat se doit de poursuivre et d'accélérer l'exécution de nos programmes nationaux et les réformes initiées dans les différents secteurs économiques et administratifs», a-t-il indiqué. Dans le même registre, il a affirmé que la véritable victoire pérenne sur la crise financière actuelle passait par «une relance solide et multidimensionnelle aux fins de remettre sur les rails le processus de construction de l'économie nationale, une économie libérée de l'hégémonie des hydrocarbures et diversifiée». Le chef de l'Etat a considéré qu' au coeur même de cette bataille qui nous dicte de mener le devoir national, les travailleurs et les travailleuses, représentent le bouclier de l'Algérie et l'exemple à suivre pour perpétuer ce noble objectif et conforter nos choix nationaux et sociaux hérités de notre glorieuse Révolution. Des choix désormais inscrits au centre de nos constantes nationales. Pour le président de la République, il s'agira notamment «de faire évoluer notre vision du capitalisme national intègre et du partenariat étranger équitable en tant que partenaires stratégiques des travailleurs pour le développement économique, et, partant, accepter plus aisément les réformes nécessaires». Le chef de l'Etat a également tenu à saluer la contribution des travailleurs à la lutte de libération, à l'édification de la patrie et à sa défense durant la tragédie nationale. La classe ouvrière a été, durant la Révolution de Novembre, «une réserve de nationalistes et de moudjahidine, et une source de sacrifices incommensurables signés par des dizaines de milliers de nos travailleurs à leur tête le martyr symbole Aissat Idir», a t-il indiqué. Les défis à relever... Le président Bouteflika a mis l'accent également sur la contribution des travailleurs algériens à assurer une autonomie financière à la révolution du 1er Novembre «une autonomie financière exceptionnelle à notre glorieuse révolution permettant à notre combat libérateur d'être souverain dans ses décisions», a-t-il souligné. «L'esprit nationaliste a été le moteur de la mobilisation des travailleurs du secteur des hydrocarbures lorsque l'Etat algérien a pris la décision de nationaliser cette richesse nationale», a-t-il encore souligné. «Ce sont nos travailleurs et nos ingénieurs qui ont assuré le succès de la démarche de nationalisation des hydrocarbures à une période où de telles mesures étaient un défi pour les sociétés pétrolières mondiales, une décision couronnant le recouvrement de la souveraineté totale de l'Algérie», a répliqué le président Bouteflika. Rappelant la résistance et le combat des travailleuses et des travailleurs durant la tragédie nationale pour que l'Algérie «demeure debout et que son économie prospère au milieu de la destruction», le chef de l'Etat a indiqué que «la classe ouvrière a payé un lourd tribut de martyrs du devoir national dans les usines et les administrations dont le seul tort était d'avoir voulu que l'Algérie reste debout». Le secrétaire général de l'Ugta «Abdelhak Benhamouda fut le symbole de ce martyre et de ces sacrifices», a-t-il ajouté. «Si les travailleuses et travailleurs étaient à l'avant-garde à l'appel de la patrie pour la sauver de la destruction et du chaos, ils étaient aussi mobilisés et engagés en faveur de l'option de la concorde civile et de la paix et la Réconciliation nationales, des options inspirées des valeurs de notre religion et imprégnées de l'unité de notre peuple, elles constituèrent le pont qui a permis à l'Algérie de passer de la tragédie et de la tourmente à la scène de la construction et l'édification et de la paix et la fraternité», a conclu le président de la République.