Qui aura le dernier mot? Une vraie guerre a lieu entre le président des Etats-Unis, Donald Trump et des médias américains. Et pas des moindres. Ils sont même qualifiés par certains de véritables institutions tels le New York Times, CNN, la BBC et d'autres. Trump les accuse de publier de fausses informations (en anglais Fake news). Il les traite même «d'ennemis du peuple». Depuis son installation à la Maison-Blanche, le nouveau président américain tire à boulets rouges sur «La plupart des médias à Washington, New York et Los Angeles ne parlent pas pour le peuple, mais pour les intérêts particuliers», comme il le dit lui-même. L'escalade se poursuit à un point tel qu'une liste de médias interdits d'assister à la conférence quotidienne du porte-parole de la Maison-Blanche a été établie et aussitôt appliquée vendredi dernier. Sous d'autres cieux, les ONG auraient crié au loup au nom de la défense de la liberté d'expression. Quand il s'agit des Etats-Unis ces organisations réfléchissent à plusieurs fois avant de se prononcer. Si un jour elles se prononcent. Hier, Donald Trump a été plus loin, il a décidé de ne pas se rendre au dîner annuel des journalistes accrédités à la Maison-Blanche prévu le 29 avril prochain. Institué en 1921, ce dîner est qualifié de prestigieux et c'est la première fois qu'un président américain décide de passer outre cette tradition. Dans le même temps, Trump a livré son tout dernier grief contre ces «ennemis du peuple». Il les accuse de n'avoir rien publié sur «la dette publique qui a baissé de plus de 10 milliards de dollars durant le premier mois de son mandat». Il est convaincu que «le niveau de malhonnêteté de ces médias est hors de contrôle». Mais ce qui a le plus irrité le président américain ce sont les fuites, au profit de ces médias, «d'informations classifiées». C'est-à-dire touchant à la sécurité des Etats-Unis. Il n'hésite pas à accuser «le FBI (qui) est totalement incapable d'arrêter les fuiteurs'' sur la Sécurité nationale qui se sont répandus dans notre gouvernement depuis longtemps. Ils ne peuvent même pas trouver les fuiteurs'' à l'intérieur même du FBI». C'est dire l'ampleur que prend cette guerre. En réalité, le président américain semble découvrir ce qui est depuis longtemps un secret de Polichinelle. Chacun sait que certains médias occidentaux (pas seulement américains) agissent comme une «association» pour ne pas dire une «secte». Il n' y a qu'à suivre leur «chorale». Avec acharnement ou un silence coupable selon les cas. Mais toujours avec la même «boussole». La «source préférant l'anonymat» ou «la source autorisée» (mais non identifiable) font partie de la trousse de maquillage de ce journalisme des pays de la «liberté». Qui de Trump ou des médias aura le dessus? Dans les deux cas, il est utile pour les journalistes que nous sommes, mais aussi pour les opinions publiques de tous les pays, de suivre de près cette guerre. Pour en finir avec les mythes!