Peu de citoyens déambulaient en ville en milieu de journée car tout était fermé La ville des Genêts était également déserte et peu de citoyens déambulaient en ville en milieu de journée car tout était fermé. Ce n'est pas seulement la ville de Tizi Ouzou qui a été paralysée, hier, dimanche, par une grève des commerçants, massivement suivie, mais plusieurs autres chefs-lieux de daïras et de communes. Dans d'autres villes de la wilaya de Tizi Ouzou, le débrayage n'a été que partiellement suivi à l'instar de Drâa Ben Khedda (11 kilomètres à l'ouest du chef-lieu de wilaya). Mais au centre-ville de Tizi Ouzou, et tout comme la journée de grève observée le 13 janvier dernier, pour les mêmes raisons, la localité affichait, hier, l'atmosphère d'une ville morte. D'ailleurs, la ville des Genêts était également déserte. Peu de citoyens déambulaient en ville en milieu de journée car tout était fermé. A commencer par les centaines de cafés qui longent le boulevard principal de la ville de Tizi Ouzou, à savoir le boulevard Abane Ramdane, qui relie l'entrée-Est au siège de la mairie. Les commerçants qui activent aux alentours de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri ont aussi baissé rideau. Tout comme les centaines de commerces qui activent tout au long du boulevard Lamali, appelé communément route de l'hôpital pour sa proximité avec le Centre hospitalo-universitaire Nedir-Mohammed. Il en est de même dans tous les autres boulevards du centre-ville. Le constat a été similaire au niveau des boulevards Houari-Boumediene, Moh Saïd-Ouzeffoun, Larbi Ben M'hidi... La Nouvelle-Ville aussi offrait hier l'image terne d'une ville sans activité commerciale. Qu'il s'agisse du boulevard Ameyoud ou du boulevard Krim-Belkacem et toutes les autres rues et ruelles, les commerçants ont répondu tous présents à l'appel lancé il y a quelques jours par le collectif des commerçants de la wilaya de Tizi Ouzou. Ces derniers contestent la légitimité de l'actuel bureau de wilaya de Tizi Ouzou de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens). Les commerçants contestataires exigent ainsi qu'il y ait des élections libres et démocratiques afin de pouvoir choisir, en toute transparence, de vrais représentants au sein de l'Ugcaa. Mais cette exigence semble être tombée dans l'oreille d'un sourd. Depuis des mois, les concernés se battent pour obtenir satisfaction, en vain. C'est ce qui les a poussés à avoir encore recours à la grève. Une grève qui a enregistré une adhésion massive, non seulement au chef-lieu de wilaya, mais aussi un peu partout. Au chef-lieu de la daïra de Ouaguenoun par exemple, situé à 15 kilomètres au nord-est de Tizi Ouzou, aucun commerçant n'a ouvert les portes. Idem au chef-lieu de la commune de Boudjima à cinq kilomètres plus loin. Et au chef-lieu de la daïra de Tigzirt, à 16 kilomètres vers le Nord, où tout était fermé. En plus de cette grève, les commerçants de la wilaya de Tizi Ouzou ont fait massivement le déplacement vers le chef-lieu de wilaya où un sit-in a été observé dès 11 heures sur l'esplanade du musée de la ville (siège de l'ancienne mairie). Sur place, les représentants des commerçants ont encore dénoncé les lenteurs constatées dans la mise en oeuvre des mesures qui ont été prises, suite à l'assemblée générale des commerçants, tenue il y a quelques semaines, en présence des responsables de l'Ugcaa ainsi que d'autres responsables locaux dont des élus et des directeurs.