Louh va-t'en guerre contre les fraudeurs. Il a affirmé hier- au cours d'une tournée d'inspection à travers les organismes relevant de son département dans la wilaya d'Alger- ne pas rester les bras croisés face au trafic qui fait tapisserie dans le marché -complexe- du médicament d'où, estime-t-il, le fragile équilibre du système du remboursement. Sans ambages, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale a fait valoir qu'il poursuivra la politique répressive qu'il a engagée depuis quelques années contre la prolifération de la fraude des vignettes des médicament notamment. Des affaires, pour la première fois, mettant des médecins, des pharmaciens, des agents de la Caisse nationale de l'assurance sociale dans plusieurs cas de trafic ont été portées à la justice et que, dorénavant, renchérit le ministre, les pouvoirs publics n'hésiteront pas à sévir devant de tels actes. Le recours à la justice se fera, à l'en croire, de façon systématique. L'autre problème: l'augmentation incessante du nombre des assurés. Quelque 25 millions d'assurés et d'ayants droit sont ainsi couverts. Là aussi, M.Louh met en garde contre les déséquilibres qui menaceraient la caisse à tout moment. La politique prônée par la tutelle se veut, avant tout, être un rempart contre toute velléité de fraude et préconise par là même une répression sans faille contre les trafiquants. C'est là donc un atout sur lequel le gouvernement mise beaucoup pour l'assainissement de ce secteur qui connaît, depuis de nombreuses années, une situation marquée notamment par une attitude assez souple pour ne pas dire au bout du compte laxiste. Le ministre semble donc vouloir renverser la vapeur mais il aura, il faut le reconnaître, à faire face, pour ce faire, à des entraves bureaucratiques monstres.