Auteur d'une saison remarquée à Montpellier, Ryad Boudebouz fera sûrement ses valises l'été prochain. Le meneur de jeu ne cache pas ses envies d'ailleurs, lui qui a pour objectif de rejoindre un club plus ambitieux et de ne plus passer les soirées européennes dans son salon. Boudebouz veut jouer la Ligue des champions la saison prochaine. Younès Belhanda, Rémy Cabella, Olivier Giroud... Ce sont les noms que cite Ryad Boudebouz pour expliquer sa signature à Montpellier en 2015. Car à l'image de ces anciens Héraultais, le milieu offensif de 27 ans veut percer. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il s'en donne les moyens. Très en vue cette saison, l'international algérien a franchi un cap important. En plus de régaler les spectateurs avec ses gestes techniques, Boudebouz est surtout décisif pour son équipe (8 buts et 6 passes décisives en L1). Le régime de Boudebouz. Il faut dire que l'ancien Bastiais a fait les efforts nécessaires, et pas seulement sur le terrain. «Je suis arrivé à Bastia, je faisais 75 kg, aujourd'hui je suis à 67, j'ai beaucoup travaillé, avec ma femme, avec mes frères, pour pouvoir atteindre ce niveau-là», a confié le meneur de jeu au Midi Libre. «Il fallait que je maigrisse pour pouvoir récupérer ce coup de rein et ça fait des différences dans les un contre un. Et ça change pas mal de choses pour la confiance. Mon hygiène de vie a beaucoup changé depuis que je suis arrivé ici.» Désormais, celui qui abusait du chocolat entre les repas, selon ses propres mots, a les capacités physiques pour diriger le jeu de son équipe. Et si possible dans une formation offensive, soit la philosophie de son entraîneur Jean-Louis Gasset. «C'est ça le foot», a-t-il lâché. «Il faut s'inspirer des grandes équipes. On a les joueurs techniques au milieu pour jouer et quand toute l'équipe a cette philosophie-là, c'est génial. Jouer, ne pas reculer, aller chercher l'adversaire quand on n'a pas le ballon, j'aime ce football-là.» Un avenir loin de Montpellier Mais on le sait, un joueur de son calibre ne devrait pas jouer le maintien. Alors même s'il n'exclut pas de rester au MHSC, Boudebouz sait que son avenir est ailleurs. «Mon agent a discuté avec le président (Louis Nicollin, ndlr), il a convenu qu'à la fin de saison l'option soit le départ, mais si je reste je ne serai pas malheureux, jamais», a assuré le gaucher. En tout cas, Montpellier ne respecte pas le critère défini par le natif de Colmar pour son avenir. «Jouer l'Europe. J'en ai marre de voir les matchs à la télé», a-t-il prévenu. «Après, je ne veux pas jouer la Ligue des champions simplement pour la jouer, je veux la jouer pour aller loin, pas pour faire figurant.» Alors au cas où le coach Laurent Blanc atterrissait au FC Barcelone avec son fidèle adjoint Gasset, Boudebouz partirait en courant. «J'attends (rires). Là, je ne réfléchis pas, j'y vais tout de suite», a avoué le Montpelliérain. Si le Barça n'a pas encore craqué pour l'Algérien, les prétendants européens ne manqueront pas d'ici le prochain mercato estival.