Le rapport est très largement favorable à l'Algérie En 2016, il n'a été enregistré aucun homicide arbitraire et illégal, et encore moins, de disparitions forcées. Le département d'Etat US a rendu public son fameux rapport sur les droits de l'homme dans le monde. Concernant l'Algérie, le document souffle le chaud et le froid. Reconnaissant des avancées en matière de droits politiques et de libertés individuelles, les rédacteurs dudit rapport tentent de trouver systématiquement des reproches à faire au gouvernement. Sauf qu'il n'est jamais question d'information avérée, le rapport se contentant d'expressions du genre, «souvent», «parfois», sans aucune indication probante. Il semble que mal informés ou tenus au courant par des sources elles-mêmes très approximatives dans la délivrance de l'information, les rapporteurs du département d'Etat font des critiques par principe seulement. Sinon, lorsqu'il est question de toucher au concret, le rapport ne peut faire l'impasse sur les réformes politiques menées en Algérie. La révision de la Constitution constitue l'un des facteurs clés des avancées mises en avant dans le document qui cite la création de la Haute Instance indépendante de surveillance des élections et la limitation des mandats, comme des garanties sérieuses consacrant la volonté de l'Etat de démocratiser effectivement la vie publique. Le département d'Etat se voit dans l'obligation d'affirmer que «l'Algérie est une République multipartite où le président est élu au suffrage populaire». Un témoignage clair de l'hyperpuissance qui admet la régularité des scrutins, notamment celui de l'élection présidentielle de 2014. Sur le sujet, le département d'Etat constate que ce rendez-vous électoral majeur s'est déroulé dans la transparence. Il en a voulu pour preuve, les constats établis par les différentes missions d'observation des Nations unies, de la Ligue arabe, de l'Union africaine et de l'Organisation de la coopération islamique. Concernant les libertés et le respect de l'intégrité des personnes, le rapport, même s'il a fait un tour des manifestations interdites et les interpellations d'activistes, conclut qu'en 2016, il n'a été enregistré aucun homicide arbitraire et illégal et encore moins de disparitions forcées. C'est dire que les critiques qui «remontent» jusqu'au département d'Etat américain, relèvent de l'exercice normal, comme il peut exister dans l'ensemble des pays dits démocratiques. Des interpellations de manifestants existent, en effet, dans le monde entier. Quand bien même l'Etat algérien peut être critiqué sur la gestion de certains mouvements sociaux, il reste très loin de constituer un frein répressif à toute expression de liberté individuelle. A ce sujet, justement, le rapport relève que «les conditions d'incarcération en Algérie répondent parfaitement aux normes internationales en vigueur». Se basant sur des rapports d'inspection de la Croix-Rouge internationale, le département d'Etat prend note de la bonne tenue des centres d'incarcération en Algérie. Sur la sacro-sainte question de la liberté de la presse, le département d'Etat n'y trouve pas à redire, constatant que «les organisations de la société civile, l'opposition et les différents partis politiques accèdent aux médias et les utilisent pour exprimer leurs points de vue». L'absence de toute censure sur le Net a également été faite. «Les internautes exercent leurs droits à la liberté d'expression en ligne, y compris par le biais de forums, des réseaux sociaux et de courriers électroniques», note le document. En ce qui concerne la lutte contre la corruption, le rapport relève les poursuites judiciaires engagées à l'encontre de 987 fonctionnaires, preuve, selon le département d'Etat que le gouvernement ne reste pas les bras croisés face au phénomène. Autres aspects importants, à savoir la protection de l'enfance, la lutte contre le trafic des personnes et la prise en charge des personnes atteintes du sida, ils ont fait l'objet du constat du département d'Etat. Le rapport est très largement favorable à l'Algérie sur toutes ces questions. De même que celle des réfugiés et des migrants qui avait fait couler beaucoup d'encre ces derniers mois. Sur le sujet, le rapport reconnaît le bien-fondé des actions de l'Algérie.