«Je ne comprends pas pourquoi les parents paniquent?» Il y a eu effectivement des élèves qui ont été évacués dans des centres hospitaliers, mais je peux vous garantir que leur admission n'a pas un rapport avec le vaccin. «Le ministère de la Santé a un programme de lutte contre certaines maladies touchant les enfants et il est en train de l'appliquer», c'est avec cette phrase que la ministre de l'Education nationale, Mme Benghebrit, a répondu hier à une question portant sur l'avis de son département sur la campagne de vaccination contre la rougeole et la rubéole lancée par le ministère de la Santé en milieu scolaire. Ainsi, s'interroge la ministre, «je ne comprends pas pourquoi les parents paniquent?», indiquant que le ministère de la Santé sait exactement ce qu'il fait et qu'il a pris toutes les précautions nécessaires. Répondant sur les cas d'élèves qui ont été admis dans des centres hospitaliers après leur vaccination, Mme Benghebrit dira: «Effectivement, il y a eu des élèves qui ont été évacués dans des centres hospitaliers, mais je peux vous garantir que leur admission n'a pas un rapport avec le vaccin, mais plutôt avec la peur. Je me suis moi-même entretenue avec des médecins et il m'ont tous dit que c'est l'effet de la peur et de l'angoisse.» Pour ce qui est de l'imprimé que certains chefs d'établissements ont envoyé aux parents d'élèves, leur demandant d'autoriser leurs enfants à se faire vacciner, la ministre de l'Education, qui s'exprimait lors d'un point de presse animé en marge d'une journée d'étude organisée par son département autour de la stratégie sectorielle contre la violence en milieu scolaire, a signifié « que ces chefs ont agi de bonne foi, sans toutefois demander l'avis du ministère. «Je ne vais pas condamner d'avance ces chefs, néanmoins ils devront s'expliquer sur la situation de panique et de phobie qu'ils ont créée auprès des parents et des élèves», a-t-elle ajouté, soulignant que son département, en collaboration avec les associations de parents d'élèves continueront à sensibiliser les parents à l'opération de vaccination. Par ailleurs et en présentant les résultats de l'étude engagée par l'Observatoire national de l'éducation et de la formation au sujet de la violence scolaire, le conseiller de la ministre Chaïb Draâ et Médjahed Mustapha directeur de l'observatoire, ont fait part des chiffres effrayants de la croissance de la violence en milieu scolaire. Faisant une étude comparative des années 2011 et 2016 en termes de cas de violence enregistrés, Chaïb Draâ a indiqué que les cas de violence enregistrés dans le palier primaire sont passés de 4560 cas en 2011 à 25.350 en 2016, dans le palier moyen qui reste, affirme-t-il, le palier le plus concerné par la violence en milieu scolaire (52% des cas de violence), ils sont passés de 17.413 cas de violence à 29.000 cas en 2016, dans celui du secondaire les cas de violence sont passés de 3160 en 2011 à 12.513 en 2016. Quant aux protagonistes de ces cas, le conseiller de la ministre a fait savoir que 80% des auteurs de violence enregistrés sont des élèves contre leurs camarades, 13% des élèves contre des enseignants et 5% des enseignants à l'encontre des élèves et 2% de la part des personnes du personnel administratif et des personnes étrangères à l'école. Les types de ces violences, selon l'exposé de Draâ, sont: 44, 02% des insultes, 17, 37% des menaces, 13, 15% des insolences et 4% des vols. Abordant de son côté, le chapitre de «Comment lutter contre ce phénomène au demeurant étranger à la société algérienne», Médjahed a proposé deux catégories de mesures. Celles qui doivent être prises immédiatement (mesures disciplinaires, socio-psychologiques et sécuritaires) et des mesures qui doivent être prises en différé (prévention et solutions pédagogiques), (programmes scolaires), programmes culturels à l'endroit des enfants, etc. Le conférencier a appelé par ailleurs d'autres secteurs à s'impliquer dans cette stratégie de lutte contre la violence, à l'image des secteurs des affaires religieuses et de la culture.