Il a lié la question de la réconciliation nationale à la nécessité, pour le pays, de disposer d'un système éducatif efficace. Le chef de l'Etat a appelé les universitaires à s'impliquer dans la démarche de réconciliation nationale. Dans un message adressé aux participants à la 4e semaine scientifique des universités, organisée à Tlemcen, et lu par M.Abdelwahab Derbal, conseiller à la présidence de la République, il a appelé les universitaires à occuper «les premiers rangs pour réaliser cette démarche». Rappelant, à ce propos, «que le peuple a fortement cautionné», la concorde civile, Bouteflika a souligné que celle-ci «a contribué à la concrétisation de la stabilité du pays et au recouvrement de sa place dans les forums internationaux et régionaux». Pour le chef de l'Etat, la forte adhésion populaire à la concorde civile, «exige de nous tous d'oeuvrer à sa promotion en réconciliation nationale». Cela dit, le président de la République a lié la question de la réconciliation nationale à la nécessité pour le pays de disposer d'un système éducatif efficace. «Parler du système éducatif et de formation c´est parler de l´avenir de l´être humain, car il représente la véritable richesse et le support fondamental du développement durable d´autant plus que nous vivons dans une époque où les méthodes de travail ont changé et les types de production s´appuient sur la science et la connaissance», dira M.Bouteflika. Mais le président ne s'arrête pas à la théorie et assène les vérités de l'heure. Aussi, relèvera-t-il les aspects négatifs du système éducatif. Pour lui, la faiblesse de l'école algérienne est «l´une des causes principales de la crise du pays». Cela au plan du rendement socio-culturel. Quant à l'aspect strictement technique du rôle de l'éducation nationale, le chef de l'Etat en relève les conséquences néfastes sur le secteur de la formation professionnelle qui souffre présentement de «paralysie et de déficit». Bouteflika n'a pas manqué de relever le paradoxe qui fait que «le niveau de rendement de ce système est faible», en dépit de la consécration «d´une partie importante du budget annuel de l´Etat à ce secteur». Autant de points faibles qui «ont constitué un catalyseur», assure le chef de l'Etat, pour la prise en charge du dossier de la formation et du système éducatif. Une réforme qui «doit obéir à la coordination requise entre ces secteurs pour garantir la complémentarité des opérations de réforme de manière à répondre aux besoins nationaux», insiste-t-il. Aussi, il est clair, souligne le chef de l'Etat, que le secteur de l'éducation et notamment l'université est «en tête» de ses priorités. Il affiche ainsi sa «sincère volonté d´intégrer l´université dans son environnement de développement et sa dimension scientifique». Et d'ajouter: «L´université a pour principale mission d´être un centre de rayonnement et de créativité scientifique et culturelle.»