Le secrétaire général du vieux parti «Les recalés peuvent se présenter aux élections locales prochaines.» Dans sa lettre aux militants, le secrétaire général du FLN, Ould Abbès, a réduit la crise secouant sa formation en cette période préélectorale à la grogne des mécontents parmi les candidats à la députation non retenus. Ceci dit, il a mis l'impasse sur «les deux dossiers de corruption qui ont miné son parti à quelques semaines du scrutin des législatives, prévu le 4 mai prochain. En revanche, dans sa missive, le patron du FLN a souligné que «la sélection des candidats pour la noble mission législative, est faite conformément à une procédure, imposée par la pratique démocratique transparente». Cela est d'autant plus vrai, poursuit-il, que «le nombre extraordinaire de militants qui ont présenté leurs dossiers respectifs pour prendre part aux législatives du 4 mai 2017, sont tous engagés à respecter les valeurs et principes du parti». Pour Ould Abbès, pas d'opacité puisque «l'opération de tri des candidats et leur classement sur les listes, a été effectuée en toute transparence et démocratie et que les listes ont été élaborées conformément aux critères fixés par la direction du parti». «Suite au tri, 612 candidats sur 6294 ont été maintenus pour mener la bataille des législatives», a-t-il noté. Il promet aux recalés de figurer sur les listes de candidatures aux élections locales. «Cela ne veut pas dire que ceux qui ne figurent pas sur les listes de candidature, soient exclus ou marginalisés, puisque une autre opportunité se présentera à eux lors des élections locales prochaines», a-t-il indiqué. «Cette occasion me permet également de vous appeler à une large mobilisation pour mener une campagne électorale qui garantira le triomphe de notre parti et la poursuite de notre mission de militantisme», peut-on lire. «Et le FLN est fier de tous ses militants qui sont ses fils sur lesquels il peut compter lors des moments difficiles, en sachant qu'ils seront à la hauteur de l'espoir et des aspirations du parti», fait-il savoir. Il défend le bilan de ses six mois de règne à la tête du FLN: «Depuis mon élection par les membres du comité central au poste de secrétaire général du FLN, le 22 octobre dernier, j'ai oeuvré inlassablement à consolider les liens de fraternité et de militantisme entre la base et la direction du parti», a-t-il indiqué. «Et j'ai instauré un dialogue direct qui devrait être poursuivi dans l'intérêt suprême de l'Etat sous l'égide de la bonne gouvernance et la gestion éclairée de Son Excellence le président de la République, le moudjahid Abdelaziz Bouteflika, le président du parti». «Je reste fidèle à ces principes et exemples pour concrétiser les objectifs suprêmes portés par le programme du FLN tiré du programme de Son Excellence le président de la République, le moudjahid Abdelaziz Bouteflika pour servir le pays et les citoyens et porter au plus haut la voix de l' Algérie.» Toutefois, pourquoi Ould Abbès n'a pas évoqué l'affaire de la députée, également membre du bureau politique du parti, Salima Athmani et celle de son fils aîné, qui ont défrayé la chronique électorale. Ces deux affaires, liées à la perception de sommes d'argent énormes en contrepartie figurer en meilleure position sur les listes électorales, seraient-elles entre les mains de la justice? Dans ce contexte, un site électronique a rapporté hier que le fils d'Ould Abbès «se serait enfui à l'étranger». Abdelkrim Abada, chef de file des redresseurs du FLN, critique vertement la promesse non tenue par la nouvelle direction qui n'a cessé de se prévaloir de réunifier des rangs du parti. Pour ce dernier et d'autres, les militants authentiques ont été exclus des listes de candidatures au profit de parvenus».