Le nouveau boss du football national lors du scrutin Pour la première fois depuis que l'Algérie est indépendante, c'est finalement un homme d'affaires du secteur privé, en la personne du Paciste Kheireddine Zetchi, qui prend désormais les destinées du ballon rond algérien. Le nouveau successeur du président sortant Mohamed Raouraoua, à la tête de la Fédération algérienne de football, se distingue aujourd'hui par un parcours unique en son genre au sein de la sphère footballistique nationale. Celui dont le nom était totalement inconnu de la part du grand public sportif algérien, durant de longues décennies passées, avant l'accession fulgurante de son club de toujours au début des années 2000, parmi les grands ténors de l'ex-première Division nationale 1, en l'occurrence le Paradou AC, possède effectivement un parcours complètement atypique, pour ne pas dire à mille lieux de beaucoup de dirigeants de football. Pour preuve, après avoir fait sortir de l'ombre un club de quartier sis à Hydra, où l'historique et ancestral HAC était à l'agonie, Kheireddine Zetchi allait réussir le pari sans précédent de projeter sur le devant de la scène footballistique nationale, le Paradou où les Djediat, Saâd Tedjar, et autres Hamouda, allaient connaître une accession fulgurante parmi l'élite de l'époque, sous la houlette de l'entraîneur Bouhella. Un petit club de football, parti de rien sous la direction des frères Zetchi, et dont le nom ne peut en aucun cas être dissocié de celui du nouveau président de la Fédération algérienne de football. Zetchi et le PAC ont un destin commun, qui s'est consolidé, après la chute du club algérois cher au Paradou, vers l'ex-D2 de l'époque, au terme de la saison 2006-2007, et suite à laquelle les Pacistes allaient poursuivre leur descente en DNA Centre, à l'instar du RC Kouba. Mais contrairement au prestigieux Raed de Kouba qui évolue toujours en championnat amateur, celui de Zetchi a de nouveau réussi un come-back des plus tonitruants par les ténors de l'élite, avec ce très prochain titre de futur champion de la Ligue 2, synonyme d'accession officielle en championnat Mobilis de Ligue 1, au terme de cette saison 2016-2017. A travers l'élection de Kheireddine Zetchi à la tête de la FAF, c'est avant tout celle d'un dirigeant qui a finalement fait le choix de «reculer», pour mieux sauter, en l'espace de dix années (2007-2017), au cours desquelles le nouvel homme fort du sport-roi algérien, avait lancé un projet du nom de l'Académie du PAC, et qui a fini par porter patiemment ses fruits aujourd'hui. Certes, les frères Zetchi sont avant tout des «mécènes» réputés de longue date dans le monde de la céramique. Un matériau de «luxe» très prisé chez nous. Mais désormais, Kheireddine Zetchi s'est entouré d'une nouvelle équipe fédérale au sein de laquelle figurent plusieurs noms de renom, et non des moindres, à l'instar de Mohamed Maouche, Hakim Meddane, ou bien de l'ancien arbitre international sétifien Messaoud Koussa, sans oublier de citer l'apparition pour la première fois d'une femme au sein du nouveau BF, en l'occurrence Mme Radia Fertoul, et auxquels il faudra ajouter aussi celui du boss usmiste Rebouh Haddad et de son collègue nahdiste Bachir Ould Zmirli, alors que l'ex-membre de la précédente FAF, en la personne du Constantinois Djahid Zefzef, continuera de faire partie prenante d'une «mosaïque» composée au final de 12 membres. Le 13e nouveau patron du football algérien, aura ainsi dévoilé sa nouvelle «feuille de route» à la tête de la FAF, et que le désormais ex-président du Paradou AC compte appliquer «à la lettre». Désormais, le nouveau premier responsable élu à la tête de la plus haute instance footballistique nationale, a devant lui quatre ans pour donner un autre visage au ballon rond algérien. Il est surtout très important que le nouveau successeur de son authentique prédécesseur de premier plan, en l'occurrence Mohamed Raouraoua, fasse réellement profiter à son tour l'Algérie du foot, au terme de sa longue et riche expérience accumulée à la tête du Paradou AC, et dont l'académie actuelle devra servir en principe d'exemple à suivre, et surtout de «tremplin» pour tous les clubs de football. Reste à savoir enfin si le football féminin qui n'a pas été évoqué lors de sa sortie médiatique d'avant-hier d'après-élection, tiendra une place de choix au sein de la nouvelle vision que souhaite mettre en place Kheireddine Zetchi. En tout cas, à travers le dernier plébiscite de Zetchi à la tête de la FAF, c'est bel et bien un nouveau «type de dirigeant» qui vient de prendre les destinées de notre football.