Alors que les autres sont au stade d'affiner leurs programmes, le RND et le RCD sont les premiers à dévoiler leur feuille de route pour les législatives du 4 mai prochain. Leur feuille de route est prête. Le Rassemblement national démocratique (RND) et le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) sont en avance par rapport à leurs confrères. Alors que ces derniers sont au stade d'affiner leurs programmes, le RND et le RCD sont les premiers à dévoiler leur feuille de route pour les législatives du 4 mai prochain. Le parti de Ahmed Ouyahia a rendu public sa stratégie électorale 15 jours avant le lancement officiel de la campagne électorale prévue le 4 avril prochain. «Le programme électoral du Rassemblement national démocratique (RND) pour les élections législatives du 4 mai prochain, portera sur de multiples volets, à leur tête, la consolidation de la sécurité et de la stabilité du pays, ainsi que de l'unité de la nation», a indiqué le parti dans son communiqué. Dans son programme électoral, la deuxième force politique assure qu'elle concourra au «développement national avec la concrétisation de ses propres propositions, au niveau du gouvernement et du Parlement». La formation de Ahmed Ouyahia assure que «son programme véhicule une démarche de consolidation, de continuité, ainsi que d'adaptation du processus de développement multiforme, qui mobilise l'Algérie depuis sa sortie de la tragédie nationale». Dans son plan d'action pour promouvoir la relance de la machine économique, le RND s'est basé sur les différents handicaps qui entravent l'investissement, entre autres le foncier et la bureaucratie. Le RND promet également d'associer tous les partenaires économiques et sociaux pour dégager un consensus autour de la transition économique. L'amélioration de la gouvernance est également l'une des priorités tracées par le RND. Sur le plan social, le RND s'engage à préserver le pouvoir d'achat et à faciliter l'accès au logement. Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a présenté son programme il y a déjà un mois. Intitulé «Un nouveau départ pour l'Algérie», le RCD se base dans son programme beaucoup plus sur l'économie. Il évoque comme première action «le réajustement des finances publiques par la détermination des besoins publics à satisfaire par l'Etat». Le président du RCD, Mohcine Belabbas, a prôné sur sa page Facebook «un nouveau départ par l'assainissement des finances publiques et la préparation à une réforme fiscale écologique». «La chute brutale des cours des hydrocarbures remet à l'ordre du jour l'urgence de l'assainissement des finances publiques. Il s'agit, d'une part, de bâtir progressivement le budget de l'Etat autour des richesses produites et non plus sur l'extraction de ressources naturelles non renouvelables et, d'autre part, de rationaliser les dépenses publiques», avait-il souligné. Le parti d'opposition veut en finir avec les veilles méthodes. Pour lui, il ne sera plus question «d'élaborer une loi de finances à partir des demandes des wilayas et des ministères dépensiers, mais sur la base d'objectifs à caractère culturel, social, économique et sécuritaire en rapport avec un projet de société clairement défini et accepté après un débat libre et transparent». Autrement dit, le RCD insiste beaucoup plus sur les outils de gestion. Le parti de Mohcine Belabbas relève qu'«il y a donc lieu de réhabiliter l'impôt dans le financement des dépenses publiques. Cela nécessite, selon lui, de reconsidérer le système fiscal actuel afin de remettre en cause les taxations et impositions arbitraires et injustes et d'observer le principe constitutionnel de l'égalité de tous devant l'impôt». Revoir à la hausse le Smig est également l'une des propositions prônées par le parti. «C'est la première condition de l'augmentation de la productivité du monde du travail», souligne ce parti pour lequel le dynamisme économique nécessite un pouvoir d'achat assez conséquent. Par ailleurs, les partis sont en course contre la montre pour finaliser leur stratégie. La stabilité, le chômage, le pouvoir d'achat le développement économique, les fléaux sociaux sont autant de thématiques qui seront soulevés par les partis. Il reste à savoir si ces derniers vont réussir à convaincre l'électorat dormant. Attendons pour voir.