Entourée des membres de la délégation ayant pris part au dialogue, la présidence tournante de la Cicb a donné, hier, au siège de la permanence des archs à Béjaïa, une conférence de presse au cours de laquelle elle a évalué la commémoration du double anniversaire du Printemps noir et du Printemps amazigh, placé sous le signe de la mémoire et de l'espoir. D'emblée, Farid Ghaberiou de la présidence en exercice a eu à présenter le bilan des activités et des actions initiées par le mouvement citoyen à l'occasion de cette célébration. Bezza Benmansour, membre de la délégation, a eu, à son tour, à présenter une lecture des enjeux que ce double anniversaire a impliqués. «Les rencontres que nous avons eues avec les citoyens à travers les différentes locales et avec la masse estudiantine dans les différentes cités universitaires de Béjaïa sont un témoignage probant de l'intérêt qu'accordent les différents pans de la société à notre démarche», soutiendra-t-il. Abordant la tendance opposée au dialogue, entendre par là «les antidialoguistes», M.Benmansour les qualifiera de «conglomérat de mégalomanes et de sous-traitants des barons de la drogue et de la prostitution, agités par certains partis politiques». Il terminera par dire que «l'un des principaux messages que cette célébration nous a livrés est la consécration de notre démarche et l'échec de l'agitation sonore et stérile». Khoudir Benouaret a, pour sa part, abordé les perspectives dans lesquelles le MC sera projeté. «Le plan d'urgence socio-économique reste notre principale préoccupation de l'heure. Nous travaillons de concert avec les experts des différents secteurs pour son élaboration», précise-t-il avant d'ajouter: «Les besoins des populations en matière de développement seront synthétisés dans un document qui sera présenté aux pouvoirs publics.» Plus loin, le même conférencier s'étalera sur le projet de charte citoyenne qui, explique-t-il, «est au centre des débats du dialogue». Sur ce, il terminera par faire part de la poursuite des activités commémoratives des assassinats des martyrs du Printemps noir. Interrogés sur les escarmouches qui ont émaillé les festivités du double anniversaire du Printemps noir et du Printemps amazigh, les conférenciers relèvent «leurs futilités devant les appréhensions redoutées au départ, notamment la manipulation». Concernant le dialogue, les membres de la délégation nous ont appris qu'il reprendra aujourd'hui à 14h au Palais du gouvernement.