Plusieurs dossiers sont sur le bureau du nouveau président de la faf Créée en 2012, la Direction nationale de contrôle et de gestion (Dncg) n'a pas pu fonctionner régulièrement avant d'être mise en veilleuse et voilà que le nouveau président de la FAF, Zetchi, a décidé de la réactiver. La création de la Direction nationale de contrôle et de gestion (Dncg) en Algérie a été annoncé en avril 2012 et, comme son nom l'indique, elle est chargée de contrôler la gestion des clubs opérant dans le championnat de football professionnel, donc relevant de la Ligue de football professionnel (LFP). A ce moment-là, la Ligue nationale de football avait annoncé officiellement qu'«aux fins d'assurer les contrôles juridique et financier des clubs professionnels et s'assurer qu'ils se soumettent aux conditions édictées par les règlements généraux de la Fédération algérienne de football (FAF) et aux obligations du cahier des charges relatif à la professionnalisation de la pratique du football; en parallèle à la pratique «amateur», le Bureau fédéral (BF) a adopté au cours de sa réunion en date du 7 avril 2012, une résolution portant mise en place d'une direction de contrôle et de gestion financière (Dcgf), conformément à l'article 40 de l'annexe du Décret exécutif n°05-405 du 17 novembre 2005 fixant les modalités d'organisation et de fonctionnement des Fédérations sportives nationales. La Ligue poursuit dans son communiqué que: «Sont soumis à la juridiction de la direction de contrôle et de gestion financière (Dcgf) tous les clubs professionnels des Ligues 1 et 2, ainsi que tout club accédant de la Ligue nationale de football amateur (Lnfa) à la Ligue de football professionnelle (LFP). La Dcgf est articulée autour de deux Commissions: 1. La Commission de contrôle des clubs professionnels (Cccp) siégeant auprès de la Ligue de football professionnel (L.F.P.) 2. La Commission d'appel (C.A) siégeant auprès de la Fédération algérienne de football (FAF) Bien évidemment et comme c'était une nouvelle entité, dont les prérogatives sont loin d'être bien assimilées par les acteurs du football algérien au début de la phase de professionnalisation du football algérien, il était alors évident que cette direction devrait d'abord accompagner, dans un premier temps, les clubs dans leur organisation, pour ensuite les contrôler. Pour être un peu plus explicite, cette dernière devrait donc contrôler la mise en conformité des clubs avec la gestion ou pour reprendre un jargon plus proche à savoir la bonne gouvernance. La Dncg doit donc passer au peigne fin la gestion des clubs. Plus clairement, elle doit veiller au paiement par les clubs de leurs cotisations sociales ainsi que des redevances fiscales. Ce qui est parfaitement logique dans la mesure où les clubs ont désormais le statut de Société sportive par actions (Sspa). C'est dire qu'en réalité, la mission de la Dcgf ou Dncg ne se limite pas au contrôle mais aussi à l'accompagnement des clubs afin de les aider à monter une organisation et une gestion dignes des entreprises économiques. Une fois les rails bien en place, le train pourra donc bien circuler et la Dncg s'attellera alors à sa mission de contrôle. Il est tout à fait évident que les clubs qui ne se seront pas mis en conformité risquent de se voir privés de licence professionnelle. Conformément aux règlements, la Dncg aidera donc les clubs à mettre en place la meilleure organisation comptable et financière en agissant en tant que conseil pour l'organisation juridique et administrative des clubs professionnels. Elle s'assurera de la mobilisation des moyens financiers par les clubs pour leur participation aux différentes compétitions et aux aspects des engagements financiers à l'égard des tiers, notamment les joueurs. Elle veillera également à l'application de la transparence dans la gestion financière et au fair-play financier. Et pour ce faire, les clubs professionnels seront obligatoirement dotés d'une organisation respectant les normes du management moderne, un manager général, un directeur technique, un directeur des finances et de la comptabilité, un comité des supporters et un directeur de la sécurité. Il ne faut surtout pas oublier le respect du cahier des charges, notamment en matière d'infrastructures. Sur le terrain, l'argent coule et circule à flots et tous les marchandages et les compromissions sont permis, justement en l'absence d'une telle entité pour réguler ces finances. Plus important à savoir également à ce propos, c'est qu'après examen de la situation d'un club, notamment, celles juridique et financière, la Dncg peut prendre une ou plusieurs décisions concernant l'effectif et la participation du club aux compétitions. Et la peur de certains dirigeants se trouve justement là. Car les sanctions peuvent bien émaner de cette direction. Telle celle concernant l'effectif qui peut être une interdiction partielle ou totale de recruter de nouveaux joueurs. Sinon, pour être plus cool, un recrutement contrôlé avec limitation du budget prévisionnel ou de la masse salariale prévisionnelle. Encore faut-il bien sûr que les contrats de joueurs soient préalablement homologués par la Dncg, ou voire une limitation du nombre de joueurs du club pouvant être mutés dans l'équipe première. La suppression des primes de signatures qui ont longtemps régulé le marché des transferts pourrait être appliquée. D'autres sanctions, telle la participation du club aux compétitions peuvent être une rétrogradation dans la division inférieure, une interdiction d'accession à la division supérieure, ou carrément une exclusion des compétitions. Seulement et pour un tout début, on ne va certainement pas en arriver là de sitôt, mais on doit agir progressivement: initier les clubs algériens à la rigueur managériale et à la bonne gestion et surtout démonter parfaitement les mécanismes puis par la suite, arriver à prendre des mesures extrêmes contre les clubs récalcitrants. La Dncg vérifiera donc les ressources garantissant sa stabilité. Le club doit donc disposer, à chaque saison, d'un budget concret répondant aux normes comptables, financières, fiscales et juridiques. Aujourd'hui, rares sont les clubs qui arrivent à ne pas être déficitaires. Puisqu'on constate que bien des joueurs, coachs et autres techniciens ne sont pas payés, allant jusqu'à obtenir leurs dus par le truchement du TAS. Il n'y a qu'à voir les derniers chiffres de la commission des litiges pour s'en convaincre, alors que des dirigeants se permettent de promettre des «primes» à leurs joueurs qu'ils n'ont même pas encore payés!?... Par ailleurs, au cas où un club serait déficitaire, la Dncg prendra les mesures nécessaires. Il y a des mesures à prendre, en fonction des cas présentés. La Dncg peut, en fonction de la gravité des infractions et en fonction de l'obligation qui n'a pas été respectée, infliger des amendes, ne pas homologuer les nouveaux contrats de joueurs durant une ou plusieurs saisons, suspendre ou radier des dirigeants responsables, rétrograder l'équipe d'une division. Il y a des mesures coercitives à prendre. Et c'est donc cette dernière qui délivre le quitus aux clubs pour qu'ils puissent obtenir la licence des joueurs. Ils doivent donc répondre aux mesures édictées par le nouveau règlement en matière de gestion financière des clubs professionnels. Sans ce quitus, aucun club ne peut qualifier ses joueurs et avoir sa licence.