Tiaret compte 110 patients atteints d'insuffisance rénale répartis à travers trois centres d'hémodialyse. Redonner espoir aux insuffisants rénaux constitue la gageure que s'est fixée l'association El Hayat qui a vu le jour en 1994 à Tiaret. A ses débuts, son activité se limitait à quelques séances d'hémodialyse dans l'unique centre du chef-lieu de wilaya qui accueille souvent les malades d'autres régions de l'ouest du pays. Aujourd'hui, une décennie après sa création, l'association a mûri grâce aux efforts de ses membres qui ont joué un grand rôle dans la création de la Fédération algérienne des insuffisants rénaux en 2001. Son activité soutenue a fait d'elle une planche de salut à laquelle s'accrochent tous les insuffisants rénaux de la wilaya et un creuset d'idées sollicité par bon nombre de ses consoeurs à travers le territoire national. Tiaret compte 110 patients atteints d'insuffisance rénale répartis à travers trois centres d'hémodialyse, deux à Tiaret et à Ksar Chellala et le troisième, privé géré par un médecin lié par convention avec la Direction des affaires sociales. L'association assure le transport à ses patients grâce à ses cinq véhicules médicalisés, une activité qu'elle couvre depuis l'obtention, en 2001, de l'autorisation, à titre exceptionnel, du ministère de tutelle, alors qu'auparavant elle procédait à la location de moyens de locomotion grâce à des crédits et aides attribués par la wilaya. En plus des innombrables services qu'elle rend aux malades, cette flotte de véhicules a permis la création de 15 emplois au profit de certains proches de patients, recrutés en qualité d'infirmiers et de chauffeurs. Grâce à sa réussite dans la gestion de ses ressources tant matérielles qu'humaines, El Hayat compte bâtir une clinique d'hémodialyse pour un montant de 35 millions de dinars de ses propres fonds. Elle a, par ailleurs, fait don d'une parcelle de terrain pour la réalisation d'une maison pour malades, atteints de pathologies chroniques dans la wilaya de Tiaret, projet auquel participe l'Agence de développement social (ADS) avec une enveloppe de l'ordre de 4 millions de dinars, ont précisé les représentants de cette association. Cette infrastructure, selon la même source, rendra de grands services aux malades dont les diabétiques et les hypertendus entre autres, en leur épargnant des déplacements contraignants vers des cliniques. Abordant les grandes réalisations d'El Hayat, son président a précisé qu'il a adhéré à l'association alors qu'il était atteint d'insuffisance rénale. Son frère lui avait fait don d'un rein et la transplantation s'est faite, il y a 20 ans, en Arabie Saoudite. A son retour au pays, il s'est pleinement investi dans l'assistance et les soins apportés à cette catégorie de malades. L'association a également contribué à 12 opérations d'organes de donneurs sains, à 27 malades atteints de pathologies handicapantes durant la période 2000/2004. Outre, le voyage de la Omra organisé au profit de six insuffisants rénaux, elle compte prendre en charge le transport de trois autres malades pour subir, courant mai prochain, des transplantations. Ce même responsable qualifiera de très positif le séminaire prenant pour argument la prise en charge de toutes ses recommandations dont la création d'une Fédération nationale des insuffisants rénaux et une sollicitation auprès du président de la République pour la création d'un centre pour les transplantations de reins dans la wilaya de Blida, avec le concours du partenaire saoudien. Le président de l'association El Hayat espère voir les autorités médicales du pays encourager la pratique des transplantations d'organes du moment qu'il existe une réelle volonté de l'Etat à contribuer à la réussite de cette technique en Algérie pour alléger, voire éliminer, les souffrances de milliers de malades.