Les responsables ne semblent lésiner ni sur le temps ni sur les moyens. Après avoir vécu depuis une certaine période dans un coma profond, le CHU de Sétif commence à reprendre force et essaye, tant bien que mal, de se réanimer et d'assumer ses responsabilités envers la population avec tous les moyens plus ou moins suffisants dont il dispose. A cet effet, un large programme de réhabilitation et d'aménagement des services médicaux a été mis sur pied par la direction de l'hôpital Saâdna Abdenour de Sétif et ce, après avoir eu l'aval du conseil scientifique pour la réorganisation du service des urgences médicales et sa dotation d'une salle d'attente. Ce service névralgique, qui fonctionne sans répit et 24/24 heures, reçoit quotidiennement près de 400 patients pour des soins primaires ou spécialisés, mérite amplement un tel intérêt afin de mener à bien sa tâche. L'aménagement d'une unité d'hospitalisation pour détenus, d'un centre IST Sida en plus des travaux de restauration, de réhabilitation et de renouvellement des réseaux de canalisation (eau, électricité, chaufferie, et autres...), ont également eu la part du lion du budget de cette vaste action et qui s'élève à trois milliards de centimes. D'autre part, le remboursement de la dette du CHU, véritable casse-tête et qui date malheureusement depuis des années pour atteindre la bagatelle de 14 milliards, trouve enfin son issue dans ce programme planifié avec un calendrier bien réparti afin de se débarrasser définitivement de ce fardeau. Et dans l'optique de corriger les lacunes du passé, par lesquelles d'ailleurs le CHU de Sétif s'est fait une réputation de taille, les responsables ne semblent lésiner ni sur le temps ni sur les moyens afin de redorer le blason terni de cet hôpital à vocation régionale. Ainsi donc, la remise à niveau de certains services en difficulté et la révision de leur performance sont à l'ordre du jour, à l'image de la chirurgie interne, la cardio ainsi que la radiologie qui seront dotés prochainement d'un équipement médical high tech. Sur une question relative au manque de médecins spécialistes dans certains services et plus spécialement au niveau du service de gynécologie-obstétrique, qui demeure très actif par le nombre d'admissions enregistrées quotidiennement (une moyenne de 95 admissions par jour et 800 naissances par mois), encadrées que par les prestations d'un seul gynécologue qui assurait à la fois les gardes et les urgences, M.Rebbahi, directeur général du CHU de Sétif, affirme que le problème trouve sa solution dans le récent recrutement de trois médecins spécialistes en gynéco- obstétrique venus prêter main forte à ce service qui nécessite un véritable plan de sauvetage bien spécifié. Toutefois, ces actions viseront également la réouverture des services des brûlés (fermés depuis décembre 2003), le service de neurologie (fermé depuis dix ans), sans oublier l'hôpital du jour qui verra prochainement son inauguration au niveau du service de pédiatrie, sans pour autant oublier l'éventuelle acquisition de deux autres incinérateurs, des ambulances et d'autres équipements de nécessité médicale primordiale, notamment au niveau des blocs opératoires.