à l'origine du blocage, se trouve la polémique suscitée par l'ancien Premier ministre français, Manuel Valls. Le Premier ministre français effectuera une visite de deux jours à Alger les 5 et 6 avril prochain. Selon une source sûre, le dossier lié à l'implantation du projet de montage de véhicules en Algérie par le constructeur Peugeot sera au menu des discussions entre les deux parties. Ce projet qui n'arrête pas d'être ajourné, coince depuis longtemps, pour des raisons d'ordre politique. Ce dossier Peugeot n'a eu de cesse de créer des zones de tension, au sein même du gouvernement, dès l'annonce même de l'implantation d'une usine de la marque au Lion, en Algérie. A l'origine du blocage, se trouve la polémique suscitée par l'ancien Premier ministre français, Manuel Valls, qui avait tweeté une photo dégradante du président Bouteflika après sa visite officielle en Algérie. Auparavant, il y a aussi l'illustration maladroite des articles du Monde concernant l'enquête sur les scandales «Panama Papers» qui mettaient en cause plusieurs personnalités algériennes, dont Abdessalem Bouchouareb, avec une photo du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Cela n'a pas été du goût des autorités algériennes, qui avaient réagi vivement contre ce papier et le silence de Paris. Il faut rappeler également que la réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau (Cihn), en 2015, fut perturbée, par l'illustration de la Une du quotidien français Le Monde traitant du scandale des «Panama papers» où le nom du ministre algérien de l'Industrie et des Mines avait été cité. Lors de son entretien avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, Laurent Fabius en visite en Algérie début février dernier avait profité de cette opportunité pour évoquer les investissements français bloqués en Algérie, à commencer par le projet de Peugeot, relevant du groupe PSA. Officiellement, les autorités algériennes affirment qu'il est en cours d'études pour validation. Par ailleurs, le premier responsable de la Zone Afrique et Moyen-Orient du groupe PSA, Jean-Christophe Quémard, a renouvelé récemment à partir de Marrakech où il a présenté la nouvelle Peugeot 301, la volonté de Peugeot à accompagner la démarche du gouvernement algérien visant à développer une industrie automobile locale.Ce responsable a indiqué que «le groupe PSA reste dans l'attente de la décision des autorités locales». Il avait précisé que «nous avons tout entrepris pour répondre parfaitement à toutes les exigences des autorités telles que stipulées dans le cahier des charges concernant l'investissement industriel dans l'automobile». Il ajoutera aussi que des visites sont prévues au cours des prochaines semaines pour finaliser les derniers préparatifs au lancement du projet.