Issue du dernier découpage administratif, la daïra de Mérahna qui compte seulement trois communes, à savoir Mérahna Ouilléme et Sidi Fredj, et dont le nombre d'habitants avoisine les 30.000, ne compte toujours pas d'organismes et d'infrastructures dignes d'une circonscription sous-préfectorale. Jugez-en: à Mérahna, on ne trouve ni banque, ni succursale dans les trois communes. Pour l'heure, seule la banque Badr a émis le voeu de s'installer dans la région. La daïra de Mérahna ne compte pas aussi d'hôpital ; en revanche, elle dispose de quatre unités de soins, outre un centre de santé appelé ici polyclinique où avec un soi-disant service d'urgence; même l'unique ambulance de cette pseudo polyclinique est immobilisée. Il en va de même pour la Protection civile dont la plus proche se trouve au chef-lieu de wilaya distante de 25 km. Il convient de rappeler que cette localité ne dispose même pas d'une Sûreté de daïra. Pis, pour le dépôt d'une simple plainte, le citoyen est obligé de se déplacer jusqu'à la brigade de gendarmerie. La circonscription de Mérahna n'est dotée ni d'un tribunal ni d'une agence Sonelgaz. D'autres daïras à travers le pays ont toutes les commodités et infrastructures depuis au moins une décennie, au moment où Mérahna se morfond dans les dédales de l'a-peu-près et de l'approximation, bercée par des promesses de tout bord jamais tenues... En somme, nous pouvons aisément déduire que cette daïra reste parmi les plus déshéritées à l'échelle nationale et il est impératif, aujourd'hui, de la reconsidérer en lui donnant les moyens à même d'assurer sa promotion et son développement.