Situation n Sur les 1 541 communes que compte le pays, 1 300 sont déficitaires. Le chiffre a été communiqué hier soir par Abdelaziz belkhadem en marge d'une rencontre de proximité avec la population de la ville d'Aflou dans la wilaya de laghouat. Dans la foulée, le Chef du gouvernement a évoqué l'éventualité de procéder, dans un proche avenir, à un nouveau découpage administratif. Même si M. Belkhadem n'a pas précisé les contours du projet, il a néanmoins indiqué que celui-ci pourrait consister en la création de nouvelles wilayas et la promotion de certaines grandes daïras du pays en wilayas déléguées, comme cela s'est fait, il y a quelques années au niveau de la wilaya d'Alger. Pressé pour citer quelques circonscriptions susceptibles de changer de statut, le Chef du gouvernement n'en dira pas plus. Il se contentera tout juste d'indiquer que la promotion de certaines daïras sera suivie ultérieurement par la désignation des communes qui leur seront rattachées. M. Belkhadem a évoqué par ailleurs le vœu exprimé quelques heures plus tôt par les habitants d'Aflou de voir leur daïra promue en wilaya. Un vœu qui a toutes les chances d'être exaucé, vu que cette daïra des Hauts-Plateaux (100 km de Laghouat) dispose de tous les atouts et remplit les critères d'accéder au rang de wilaya (superficie et nombre d'habitants notamment), «je ne promets rien», a-t-il cependant rétorqué. Pour en revenir au découpage administratif, il y a lieu de rappeler que ce n'est pas la première fois qu'un haut responsable gouvernemental fait état de l'existence d'un tel projet. Il y a quelques mois, en effet, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales avait publiquement révélé la volonté de l'Exécutif de revoir la carte administrative du pays pour insuffler une nouvelle dynamique au développement local. Cette option, aussi salutaire soit-elle pour de nombreuses régions du pays, n'est pas susceptible de régler définitivement, à elle seule, les problèmes de trésorerie de très nombreuses municipalités du pays, estiment cependant les observateurs. Les causes de cette situation préjudiciable étant aujourd'hui largement identifiées, il conviendrait, juge-t-il encore, d'accompagner le nouveau découpage administratif d'une révision des codes communal et de wilaya, pour une répartition plus équitable des investissements créateurs de richesses et de faire en sorte que les commune aient une plus large part des recettes fiscales. Un retour aux sources pour l'enfant d'Aflou l Pour son passage dans la wilaya de Laghouat, Abdelaziz Belkhadem n'a pas manqué de se rendre dans sa ville natale, Aflou, située à une centaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya. Arrivé dans la ville aux environs de 21 heures, le secrétaire général du FLN a été accueilli par une foule en délire que le service d'ordre a eue du mal à contenir. Sous un froid glacial, les habitants d'Aflou ont scandé des slogans favorables au programme du parti majoritaire et surtout réclamé un statut de wilaya pour leur daïra. Constitution : l'option parlementaire se précise l Comme nous l'avons rapporté dans l'une de nos précédentes éditions, l'éventualité d'un recours au vote des deux chambres du Parlement pour la prochaine révision constitutionnelle se précise de plus en plus. Hier encore, Abdelaziz Belkhadem a rappelé devant les représentants de la presse que l'amendement de la loi fondamentale du pays pouvait être soumis à l'approbation populaire ou au seul vote du Parlement. Le Chef de l'Exécutif a néanmoins estimé improbable que cela puisse intervenir juste après les législatives. «Ce sera peut-être au cours de la seconde session du Parlement», a-t-il dit. Entendre par là après les élections locales d'octobre prochain.