Les villages d'Ihasnaouène dans la commune de Tizi Ouzou sont peuplés d'environ 3000 âmes et se situent à environ une dizaine de kilomètres au sud-est du chef-lieu de commune. Parmi les plus importants villages et hameaux de cette région, on distingue Azib-Ahmed qui est devenu un quartier de Tizi Ouzou, puis Ath-Mansour, Ath-Ahcène, Oumadhène, entre autres. Pour rejoindre Ihasnaouène, il faut prendre l'un des fourgons aménagés au niveau de la sortie sud-est de la ville. Le citoyen se doit également de débourser 25 DA et ce, après avoir effectué le trajet à pied, surtout pour les vieilles personnes, les femmes enceintes et aussi pour tous les scolarisés. A Ihasnaouène, la route y menant est dans un état lamentable. Pour l'eau potable au niveau, notamment, des villages d'Ath-Mansour et même dans les autres hameaux, il faut attendre le jeudi et le vendredi pour pouvoir faire provision de ce précieux liquide. Le téléphone y est également absent et la majeure partie des citoyens possèdent leurs mobiles. Le problème notamment en hiver, est celui du chauffage ; aussi les citoyens sont-ils obligés de se pourvoir en fuel domestique et autres énergies dès l'automne. Par ailleurs, les scolarisés et principalement les enfants du primaire sont inscrits au niveau de l'école d'Ath-Mansour distante d'Ath-Ahcène de deux kilomètres environ. L'école qui ne possède pas de moyens de chauffage et recense également une pénurie d'eau quasi régulière, n'étant alimentée que deux jours par semaine, plus l'absence de cantine, fait que les petits élèves souffrent réellement. Les collégiens sont obligés de se déplacer sur Azib-Ahmed distant d'Ath-Ahcène de huit kilomètres environ pour rejoindre leur établissement. Les scolarisés prenant le seul bus du ramassage scolaire sont en fait, devant les pannes répétées, dans l'obligation de prendre les fourgons privés. Les lycéens qui avaient un bus ont vu une réaction de certains propriétaires de fourgons qui ont protesté contre ce fait qui les prive de travail. A Ihasnaouène, les jeunes sont en proie au chômage ; très peu travaillent dans les chantiers privés ou en ville où ils se transforment en marchands d'articles divers. La vie est des plus dures pour les jeunes des hameaux qui traînent leur ennui, mais les filles sont logées à la pire des enseignes, partagées entre les travaux ménagers et les travaux agricoles. A Ihasnaouène, il ne fait pas bon être jeune!